Journal des Mines (1800-01, volume 10)
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88o SUR LES RICHESSES MINÉRALES.
si la communication de l'Escaut à l'Oise était effectuée. Il serait à désirer que des canaux, demandés. et projetés depuis long-tems , pour communiquer la Canche 'à, l'Anthie , et cette rivière à la Somme, fussent exécutés ; les houilles arriveraient plus facilement dans les départemens de
la Somme et de la Seine-Inférieure, où les combustibles sont à un très- haut prix : mais en attendant, si les canaux dirigés sur Dunkerque
sont bien entretenus, elles entreront dans ces départemens par les ports de Boulogne, SaintValery, , Dieppe et le M'ivre. Ces mêmes houillères pourraient fournir dans
les départemens du Calvados, de la Manche
des Côtes du Nord et jusqu'à Brest, si les mines de Littry et de Montrelais n'y répandaient déjà leurs produits en quantité-suffisante. Le cabotage qui peut s'établir pour cet objet le long des côtes depuis Dunkerque, serait une excellente école pour notre marine. Dans les départemens du centre et ceux mé-
ridionaux, les mines de houille de la Haute-
Loire, de l'Allier, Saône et Loire et de la Nièvre, sont plus que suffisantes aux besoins de
l'intérieur. Les mines situées autour d'Alais , département du Gard, seront mieux exploitées. et susceptibles de grands produits, en pratiquant des routes peu dispendieuses qui en fa'
ciliteraient les débouchés. Les houilles des mines de Carmeaux , dépar-
tement du Tarn, peuvent verser sur nos côtes de l'ouest ; et si on voulait établir une plus grande concurrence, les amas immenses de cette substance qui occupent les bords de la Vesère et de la Corrèze pourraient encore y être:
DE LA FRANCE. portés, en rendant ces rivières navigables. Une telle considération déterminerait sans doute le gouvernement à ordonner ces travaux. boVers les Pyrénées . les houillères du Bous-
quet, Neffies , département de l'Hérault, et
celles de l'Aude, alimenteront les contrées voisines du canal de Languedoc. Enfin les côtes de la Méditerranée peuvent recevoir les produits des mines qui se trouvent dans les cantons de Méthamis , Piollen. Mor-. oiron, de toutes celles qui avoisinent le Rhône et qui peuvent le descendre ; enfin d'autres que fournit le département du Var. Quant aux départemens de l'est, ils ne man-
quent ni de bois ni de houille. La France peut donc se passer des houilles qui seraient apportées du dehors, ses mines peuvent lui 'en fournir au-delà de ses besoins.. L'ancien gouvernement avait pris des mesures pour que les exploitations alors en activité en. France, pussent apporter leurs -produits dans nos ports, en concurrence avec les étrangers, et notamment avec les Anglais, dont les houilles sont apportées shr nos côtes avec une extrême
facilité, et peuvent y être données à très-bon
compte. La république est aujourd'hui incomparable- ment plus riche en combustible de cette nature.
qu'elle ne l'était alors, les contrées du nord en , regorgent. Nous pourrions, comme je l'ai dit, en fournir à tous les autres états, mais il faut faciliter les transports, en faire diminuer les frais, entretenir les canaux existans , terminer ceux qui sont commencés, en créer de nouveaux dont l'utilité est reconnue. Alors pourquoi les: abonclautes houillères de la ci- de.-nt Belgique,