Journal des Mines (1800-01, volume 10)
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SUR LA L;:GISLATION DES MINES.'
de l'inclinaison et de la direction des couches pour en obtenir les résultats les plus économiques. 'Enfin il est des circonstances où on est obligé d'arrêter autour de ces puits, et de maintenir dans les couches supérieures les niveaux d'eau qui s'y rencontrent, et qui seraient ca-
pables de submerger, en peu d'heures, tous les travaux (1).
(i) Nous avons en France quelques établissemens qui peuvent être cités comme exemples poins- les moyens ingénieux et puissans qui y sont développés 5 ils démontrent d'une manière frappante les avantages des grandes exploi-;. tations. Telles sont les houillères d'Anzin , département Nord, où après avoir traversé environ 8o mètres de terrains stériles , on a porté l'extraction jusqu'à 35à mètres sur un grand nombre .de couches successives, à l'aide de machines à vapeurs pour épuiser les eaux, et par un travail particulier nommé picotage, on est venu à bout de maîtriser et de contenir, dans les niveaux supérieurs , des niasses d'eaux qui y affluent. Les houillères de Litry , département du Calvados où indépendamment de l'usage avantageux des machines à vapeurs pour l'épuisement des earx , on vient d'appliquer avec succès une machine de rotation pour l'extraction des minerais, qui économise l'emploi d'un grand nombre de
chevaux. Cette machine a été exécutée par le citoyen Perrier. Les mines de houille de Carméaux , département du Tarn, d'ont le concessionnaire, le C... Solages , a porté l'extraction jusqu'à la profondeur de plus de cent mètres sur sept couches différentes La première, voisine de la surface, avait été criblée d'une multitude de petits puits par les propriétaires des terrains. Les mines et fonderies du Huelgoet et de Poullaouen, dé-
partement du Finistère.) dont les travaux étendus sous la direction d'un artiste habite , le C. Duchesne, fournissent et préparent pour long-teins des produits abondans. 1.1n
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Un tel mode est bien différent sans doute de celui des extracteurs au voisinage de la surface qui, insoucians sur la longue durée de l'exploitation, s'empressent de tirer les minerais a me-
sure qu'ils l'atteignent, et n'ont pour but que
d'obtenir ainsi momentanément quelques produits faciles ; mais il est, 'évident qu'en suivant une pareille marche, pour exploiter l'ensemble des couches, avant d'arriver à celles inférieures, on serait 'englouti sous les é boulemens des terrains supérieurs, si on n'avait déjà été chassé des travaux par l'affluence des eaux qui y auraient pénétré de toutes parts. La meilleure méthode.en général est donc de commencer par l'extraction des couches inférieures. On laisse dans les excavations tous les déblais ; on n'a point au dessus de soi des terrains ébranlés et entr'ouverts , et on: dépouille avec sûreté et plus d'économie les couches supérieures en remontant successivement. La solidité des travaux intérieurs exige des boisages ou des muraillemens , placés et exécutés avec soin. Il est aussi indispensable de faciliter
et d'assurer la circulation de l'air dans ces excavations profondes, de chasser les miasmes qui nuiraient aux ouvriers, et- dé dissiper ces gaz susceptibles de s'enflammer subitement, et 'qui occasionnent ces détonations si terribles et fréquentes sur-tout dans les Mines de houille. Sans l'accord de ces diverses mesures , sans,
l'unité de. plan et l'intelligence :nécessaire à l'ensemble de leur exécution-, on n'exploiterait
pas avec succès les Minerais en couchés; et la majeure partie de ces précieuses richesses resterait ou submergée, ou enfouie sous les Journ. des Milles, Fructid. an /X. M m ni'.