Journal des Mines (1801-02, volume 11)
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SUR LE GISEMENT DU FER CHROMATi.
recouvert d'un argile verdâtre d'une ductilité particulières et mélange de fragmens de quartz colorés de vert et de bleu. Mais la différence la plus remarquable de cette pierre °l'aire consiste dans son mélange avec le fer chromate; jusqu'à ce moment c'est la seule carrière qui m'ait offert cette substance en morceaux distincts et séparés , du volume quelquefois d'un demi-mètre cube. Ce fat en suivant les traces de ses fragmens répandus avec
profusion dans la partie du nord - est du côteau , qui avait été jadis exploitée, que je pars peu à peu à découvrir le vrai gisement de cette substance, parmi les veines d'asbeste ou de stéatite lamelleuse, qui séparent et divisent les couches de serpentine en forme de filons ; neanmoius j'en ai reconnu des traces dans les autres carrières, sur les cassures des pierres que j'ai été à portée d'examiner, comme dans celle-ci ; ce qui doit faire espérer_que de nouvelles exploitations pourront la mettre à jour par la suite, et nul doute que, si l'esprit de re-
cherche se dirige de ce côté , on ne parvienne à - trouver dans les autres contrées de nouvelles
mines de ce métal, en proportion de la consommation que les arts auront occasion_ d'en faire à l'avenir. Le fer chromate se brise dans la carrière de
la même manière que la serpentine ; sa pesanteur spécifique n'est pas- la même dans tous les échantillons, elle varie suivant que le chromate tient plus ou moins de la nature de la pierre (1), (i) Le citoyen Pontier, dans une lettre adressée au Cos
SUR LE GISEMENT DU FER CHROMAT3L
io3 Telles sont les observations géologiques que
j'avais à ajouter à l'exacte descriptietn qu.e. le C.en Haiiy nous a donnée de cette substance ; elles pourront servir à jeter un nouveau jour sur la nature des serpentines encom trcp peu connue; puisqu'il est par exeruple,, d'ales belles expériences vrai'de Vauquelin*, que près oxyde de chrome fournit à la peinture, aux émaux et à la porcelaine, une couleur verte, supérieure à toutes celles que l'on connaît déjà : n'est-il pas naturel de penser que c'est à la pré-
sence de cet acide qu'est due la belle couleur verte qui caractérise si souvent les veines de cette substance ? C'est à l'expérience seule à
nous éclairer sur ce point, d'après ces nouvelles
données. En attendant, voilà le fer chromate en assez grande abondance pour subvenir à seil des mines, annonce que l'examen qu'il a fait de divers échantillons de fer chromate l'a mis à portée de reconnaître dans cette substance trois variétés bien distinctes. Première variété. Elle est d'Un brun noirâtre avec un léger brillant métallique , etc. ( Voyez la description de cette variété dans le Traité de minéralogie du citoyen Haüy, et dans le no. 55 du Journal des Mines.) Seconde variété. Elle est moins pesante que la précédente. Sa cassure est aussi moins raboteuse, son grain est plus égal et plus fin elle est fragile sous le marteau , mais dans le sens des couches d'oxyde de fer qui séparent ses fragmens et qui empêchent de voir sa structure. Troisième variété. Cette variéte tient de la nature de la stéatite lamelleuse qui serait pénétrée de fer chromate. Elle est en lames polies, superposées, sans figure bien déterminée; elle a un reflet spathique lorsqu'on la fait mouvoir à la lumière. .3
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