Journal des Mines (1801-02, volume 11)
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MINERAI DE PLOMB SIJL-OXYGNÉ
ect.
ce qui fut cause que je le payai assez cher, voulant en faire l'acquisition , parce que ne le reconnaissant pour aucune substance connue, je pensai qu'elle pourrait présenter une variété nouvelle. C'était la gangue sur-tout qui m'intéressait le plus, parce que sa pesanteur me fit juger que c'était une substance métallique. Il
est composé de deux substances distinctes, l'une
blanche translucide, vitreuse dans sa cassure, ayant le coup-d'oeil gras et légèrement colorée en jaune à l'extérieur ; elle est comme enchâtonnée dans une autre substance d'un brun jaunâtre , dont la masse est partie cellulaire, partie compacte de manière à présenter une cassure lisse un peu concave comme certains jaspes et de quelqiies hématites ; sa poussière est d'un jaune d'ocre. Par l'essai au chalumeau, je reconnus très-facilement que la partie blanche était du plomb carbonaté ; ayant également es'sayé la partie d'un brun jaunâtre, j'eus pour résultat, q-u'au bout d'une pince elle fond à la séide flamme d'une bougie, sans donner l'odeur d'arsenic ; que sur le charbon , avec le chalumeaii-, elle décrépite, devient d'un brun rougeâtre donne l'odeur d'ail, qu'en continuant le feu elle devient attirable et laisse apperceveir de petits grains métalliques, qui conservent l'on" g-tems leur fluidité. D'où je crus être
en droit de conclure que cette substance, d'un brun jaunâtre, était un minéral de plomb avec
acide arsenical et fer. Je dis acide arsenical, parce qUe j'ai toujours observé que toutes les Lois que 'c'était l'acide arsenical et que l'essai -n'obtenait se faisait du brout d'une pincé, pas Yedeuïd'arsenic,,:fandis que cette odeur se
etc. 411 décelait lorsque l'essai avait lieu sur un charbon, que l'arsenic au contraire se fait reconnaître par MINERAI DE PLOMB SUR-OXYGENE
son odeur, soit au bout d'une
soit sur
le charbon. Ce premier essai, m'ayant pince' fait connaître qu'il pouvait être utile de constater les parties constituantes de. ce »nouveau minéral,
j'engageai le Cit. Vauquelin a. Qn,faire.ranalyse;-
en voici le résultat ioo parties grillées pendant une demi-heure ont perdu o,38 de leur poids ; on a eu soin de mettre de tems en teins y sur la matière un petit morceau. de suif pour: favoriser la 'Vaporisation
de l'arsenic. Après le grillage, la matière était en petits grumeaux, d'une couleur noire et attirable à l'aimant ; cependant ils donnaient une poudre rouge marron. Les 62 parties grillées ont été traitées par cide muriatique concentré, avec lequel on les fait 'bouillir pendant un quart-ebetére. ta dissolution s'est opérée en présentant les phéno.--mènes suivons 1.. La liqueur a pris une couleur rouge. 2°. 11
S'est formé une assez grande quantité d'acide muriatique oxygéné. 3°. Il s'est déposé au fond
de la capsule un sel en aiguilles blanches de plusieurs centimètres de long. 40. La liqueur rouge décantée et évaporée a encore déposé, en refroidissant, des cristaux semblables aux premiers. La dissolution de ce sel dans l'eau précipitée par le sulfate de soude, a donné 25 parties de sulfate de plomb, lesquelles répondent à 20,2 de plomb métallique. Là liqueur séparée du muriate de plomb mêlée avec l'ammoniaque, a fourni un dépêt qui, layé
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