Révisions de la page | Historique de transcription | Journal des Mines (1801-02, volume 11)

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MASSE DE FER

Je présentai ensuite mon opinion sur l'origine de ces masses, et principalement de celle de Sibérie , partant de la description qu'en donne M,Chladni d'après M. Pallas. Je trouvai que cette description lui donnait plusieurs caractères d'une production volcanique , qui pouvait avoir été transportée sur la montagne où .j.n:Va.-41fouvée par la même cause ( que je désignai-ni a pl'acé tant de , blocs de granite et d'antisIroches primordiales à la surface de nos continens sur les hauteurs comme sur les 1\4.- Pairin méprenfant , dans ses observations,

le fondement de Mon opinion, remarque que la montagne de Sibérie, sur laquelle on a trouvé la masse de fer. , n'est pas volcanique, qu'elle n'en a aucune apparence et qu'il n'y a point de volcan à une très-grande distance. On a de la peine à se rendre raison d'une telle

méprise., car rien de ce que j'avais exposé ne pouvaiey donner lieu: Je disais, au contraire,

-que la position de cette masse et des autres mas-, -ses citées ,.teès-distantes delbyers volcaniques, pouvait être due à la même cause qui a répandu à la surface de nos continens les blocs de roches

primordiales dont je viens de parler, ces blocs étant fort souvent a d'aussi grandes-distances des

montagnes de leur espèce, que ces massesferrugineuses pouvaient l'être de tout volcan.

M. Patrin a objecté encore qu'on n'a pas

d'exemple que les volcans aient rejeté du fer à l'état métallique. Sur quoi je remarquerai que

cette objection ne serait pas concluante, si la description donnée par M. Chladni , de la masse (le fer de Sibérie , et des circonstances qui l'envi-

215 R I E. ronflaient, d'après laquelle j'avais formé mon opinion, eût été complète et exacte, parce que DE

STB

les laves contiennent assez de fer, pour que dans telle circonstance ou combinaison donnée , les volcans puissent en produire à l'état

métallique. M. Patrin nous apprend, d'après M. Pallas, que la montagne sur laquelle s'est trouvée cette masse, contient à son sommet une mine de fer

très-riche, puisqu'elle donne 70 pour cent de

métal. Dès-lors cette masse et sa position à peu de distance au-dessous de la mine cessent d'être extraordinaires, et il n'est pas besoin, pour s'en

rendre raison, de recourir à des causes étrangères à notre globe, qu'une saine physique ne

peut admettre. Je devais croire que l'auteur d'une hypothèse qui brise les planètes pour faire de cette masse un de leurs fragmens , s'était au moins assuré que rien de semblable au-fer n'exis-

tait dans le lieu où elle a été trouvée, ni dans ses environs.

On n'a observé , dit la relation citée par M. Patrin , aucune trace d'anciens travaux de mines ou de fonderies , ni aucun vestige de

scories dans la montagne où était ,cette masse. D'où il tire cette conclusion, que sa séparation du filon et son état métallique ne peuvent être dûs qu'à un coup de foudre. J'observerai d'abord que notre mont Salève près de Genève, présente un exemple tout aussi remarquable. On trouve en quelques endroits du sommet des scories de fer, dont plusieurs sont tapissées de ces cristallisations superficielles qu'on voit quelquefois dans l'intérieur des grandes boursoufflures. Ces scories sont un in-

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