Journal des Mines (1801-02, volume 11)
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MASSE DE FER
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flures, auxquelles s'est incorporée une forte teinte ferrugineuse.
Il est de toute évidence que cette masse a été non -seulemen t en fusion, mais en ébullition, car les boursoufflures y tiennent plus de place que la partie solide ; et si ce n'était que cette partie solide est à l'état métallique, on la prendrait pour une scorie de volcan, dont elle a plusieurs caractères. On,en trouve qui lui ressemble beaucoup. On a vraiment de la peine à comprendre com-
métallique , qu'à celui du métal qui sort de nos fonderies. Comment concevrait - on qu'un coup de foudre eût instantanément détaché du
ment M. Pallas a pu dire, qu'on n'y voit pas
la moindre marque de Jezz.factice , et que cette opinion soit si généralement adoptée, car il n'est pas de produit de forges ou de volcans qui porte plus évidemment l'empreinte du feu factice ou
volcanique que cette masse - là. Et la ressemblance qu'il lui a donnée avec un granite grossier (s'il n'y a point d'erreur dans la citation ) n'est pas concevable, car c'eSt comparer à un granite, un métal bien boursoufflé. Celles des boursoufflures dont l'intérieur n'est
,
DE SIBÉRIE.
La vue de ces fragmens m'a fort étonné, et je me trouve bien fondé à dire quelquefois, il fizudrait voir par soi-ménze.
pas altéré par la rouille, ont un vernis vitreux, et plusieurs l'ont à l'extérieur. Ces fragmen.s contiennent aussi les globules de la substance cristalline vitrifiée , dont les uns ont une teinte verte , les autres sont de couleur d'ambre. Le -vernis de l'intérieur des bulles est dû à un écoulement de cette substance cristalline lorsqu'elle était en lu' sion , et. l'on -Wit qu'elle a été dès
l'origine mêlée au fer. Deux de ces fragmens montrent encore, que ce vernis vitreux, coulé dans l'intérieur des boursoufflures , a subi luimême une ébullition, par le nombre de petites bulles qui le tapissent dans quelques boursouf-
La foudre n'a pas plus de part à son état
filon. une masse de 16 ou 14 quintaux, l'eût fondue , mise en ébullition, et fait passer à .l'état
métallique ? Ce seul exposé du fait tel .qu'il
existe, démontre l'impossibilité de l'hypothèse. Les mines de fer sont en assez grand nom.bre , pour qu'on eût observé d'autres exemples de ce genre , si cet effet était possible. Il ne manque pas de forges aux environs desquelles on accumule des amas de fer en minerai et en métal, qui devraient attirer la foudre bien plus puissamment que la niasse de Sibérie , très-
petite en comparaison. Et quand un tonnerre viendrait à les frapper, peut-être aurait-on de la peine à trouver sa-trace. J'ai rapporté ci-dessus des exemples du peu d'effet des coups de foudre sur des rochers bien. plus élevés que la montagne de Sibérie, si l'on attachait quelque importance à l'élévation du lieu.
Cette masse est, on ne peut en douter, parce que ce serait douter de l'évidence,, un produit des fourneaux employés aux anciennes exploitations de la mine ; et l'on est étonné comment des minéralogistes qui l'ont vue, ont pu méconnaître cette origine, et se perdre en conjec-
tures si fort éloignées de ce qui se voit evid emment.
Quant à la ermite rude et ocracée de cette
masse, on ne doit pas en chercher d'autre cause que celle de la décomposition ou rouille du fer,