Journal des Mines (1801-02, volume 11)
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MINES DE HOUILLE , etc. et le commerce de houille exigent des enconragemens, et surtout qu'on leur maintienne une
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concurrence avantageuse avec les houilles étran.gères, c'est- à- dire , celles d'Angleterre, sans quoi ces belles exploitations seront entièrement
perdues pour la France : c'est ce que l'on va tâcher de démontrer, en indiquant ensuite les moyéns de leur assurer cette concurrence. Gisement Le département de Jemrnappes renferme trois des houilles de ce dépar- séries de houille qui le traversent du levant au tement. couchant. La première série commence au levant de Frameries , et se termine à Baisieux près de Quiévrain. La deuxième série commence à Courcelles et finit à Ville-sur-Haine. La troisième prend naissance au pont de Loup-
Châtelineau et Châtelet, et finit au nord de Fontaine-l'Évêque. Chacune de ces séries est large d'environ un demi -myriamètre ; elles sont composées d'un grand nombre de couches de houille séparées
entre elles par des intervalles plus ou moins larges
de pierres, depuis six jusqu'a trente-six ou quarante mètres ; chaque couche est d'une certaine épaisseur, depuis un mètre 95 centimètres jusqu'à deux mètres 13 centimètres. Chaque couche se prolonge du levant vers le
couchant, et s'enfonce en pente du nord au midi ; elles remontent ensuite du midi au nord.
Le nombre de couches varie dans chaque série, il varie même souvent dans la même
série, parce qu'il y a des couches qui ne se prolongent pas d'un bout à l'autre de la série. Il n'est pas aisé de déterminer le nombre des
Du DE.PARTEMENT DE .TEMMAPPES:
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fosses ou puits d'extraction dans chacune des trois séries, il y en a plus de cent dans la première , plus de quatre-vingt dans la deuxième, et plus de cent-cinquante dans la troisième ;
mais la plupart , quoique peu profondes, sont exploitées depuis plusieurs siècles. Ce seul exposé prouve évidemment combien est inépuisable la source de richesses et de consommations que renferme le département de Jemmappes. Ces houilles sont propres à tous les usages domestiques, elles servent à faire de la chaux et des briques, elles ont la proprBté bien précieuse de produire des cendres qui fertilisent les terres et procurent un engrais excellent pour les prairies naturelles et artificielles, elles sont recherchées et très-avantageusement employées dans lés arsenaux et manufactures d'armes ; elles sont d'une
-Nombre des fi,sses d'extraction.
qualité parfaite , sur-tout celle qui s'exploite sur le Flenu près de Mons , pour les verreries, .les brasseries de toute espèce, les teintureries, les fourneaux, les forges , les raffineries, les salines, les savonneries, les usines et fabriques, etc. Elles flambent très-facilement, elles échauffent en peu de teins les chaudières sans les détruire ; en un mot, elles tiennent lieu de bois pour tous les usages , excepté pour la fonte des mines de fer, et la cuisson du pain. Des propriétés aussi multipliées les font re- Quantité chercher avec empressement ; on peut évaluer de houille 'en exà quatre millions de muids environ la quantité qu'on trait annuelde houille qui s'exploite dans la première et lement. deuxième série ( le muid contient près de quatre hectolitres); et à vingt millions sept cents myriagrammes dans la troisième série. Vingt à vingt-çinq mille ouvriers sont cons-
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