Journal des Mines (1801-02, volume 11)
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tT DE'PÀ.RTEMENT DE JEMMA PP ES.
MINES DE HOUILLE; tamment occupés aux travaux souterrains, 260
Nombre des ouvriers employés.
si l'on compte les individus auxquels les exploitations donnent de quoi vivre, tels que charretiers, bateliers, ouvriers de tout genre , facteurs aux fosses, l'on verra que l'extraction de la houille dans ce pays entretient cinquante à soixante mille familles. Quelqu'élevé que paraisse ce calcul", il n'en est pas moins vrai de dire que les exploitations actuelles pourraient doubler dans six mois , et
même décupler clans quelques années ; elles seraient en état d'approvisionner la France entière et toute la Hollande. Avec des ressources aussi abondantes qui Qualités, distincommerceport assignent à ce département une place et trans individuelle l'économie politique et des houilles. guée dans de la Françe , n'y a-t-il pas de quoi s'étonner de voir que les Anglais l'ont jusqu'ici emporté dans la concurrence des exploitations ? Certes, ce n'est pas à, la qualité supérieure de leurs houilles qu'ils doivent cette prééminence, car si d'un côté on ne peut disconvenir que les houilles d'Angleterre, spécialement celles qui viennent de la province de Northumberland, soient d'une bonne qualité ; qu'elles durentà long-tems , et qu'elles soient très - propres forger, à l'usage des verreries, etc. à cause de la quantité de bitume qu'elles contiennent, on est aussi forcé d'avouer que la matière sulfureuse qui dans la combustion les réunit en masse,
souvent fait qu'on est obligé de les travailler qu'elles ont donner de l'activité
pour leur beaucoup de frimée,
l'inconvénient de donner dans leur et de répandre une odeur désagréable grillages ,le usage ; qu'elles enveloppent les
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ferremens , s'attachent aux chaudières, et que sans une vigilance continuelle elles les dégraderaient en très-peu de tems. Les houilles de ce département, au contraire, réunissent toutes les bonnes qualités des houilles anglaises, sans en avoir les défauts ; celles du Flenu , comme il l'a déjà été dit, sont sur-tout recommandables par leur nature, et il n'en est point en Angleterre dont la qualité approche de celle-là. Si la qualité des houilles anglaises -ne rem-
porte pas sur celles de ce département, il faut donc que les ouvrages des exploitations en Angleterre aient un avantage sur ceux de ce département soit dans la conduite des opérations, soit dans la perfection des machines qui y sont employées..
Point du tout, nos exploitations sont aussi bien conduites et dirigées qu'en Angleterre, les machine à vapeur et celles qui enlèvent la houille au jour sont les mêmes. Il faut donc que la modicité du prix, auquel les Anglais peuvent donner leurs houilles, fasse
pencher la balance en leur faveur, et c'est en effet ce qui arrive. Les houilles d'Angleterre, première qualité embarquées, tous droits payés à leur sortie horili-i,e's des et les Mtimens prêts à mettre à la voile, C0e1 d'Angletes. tent six francs trente-quatre centimes le muidrdeé et i2 ce de Mons, ou quatre hectolitres, le fret au. plus iurt. un franc, de sorte qu'arrivées dans nos ports elles ne reviennent qu à sept francs trente-quatre centimes. Celles des environs de Mous, au contraire, prises aux fosses , coûtent six francs cinquante-
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