Révisions de la page | Historique de transcription | Journal des Mines (1801-02, volume 11)

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MONTAGNES 'VOLCANIQUES

En considérant cette montagne telle qu'elle est, on ne peut la regarder autrement que comme une masse composée de granite par le bas, c'est-à-dire, jusqu'à la hauteur de io à iz, mètres au - dessus du fond de l'Allier qui la baigne, et par-dessus ce granite gris et .commun r, de matières sableuses et calcaires, et ensuite de cette terre ou pierre calcaire friable , grisâtre ou d'un blanc sale, si commune dans les terrains secondaires de ce pays. La croûte volcanique, je veux dire les deux ou trois coulées de laves qui sont par- dessus , et qui vont en pente vers le canal de la rivière, achèvent sa hauteur. Ce n'est donc pas dans ces matières rangées comme dans toutes les montagnes de l'Auvergne, qui n'ont pas éprouvé l'action du feu, qu'est né le petit volcan dont nous parlons; c'est donc dans cette crûte volcanique même qu'il a pris son aliment; les laves ont donc une propriété qu'on ne leur avait pas même soupçonnée , quoique plusieurs voyageurs, tel que Suindborn , laissent remarquer qu'elle étaient électriques à un point étonnant, et que lorsqu'elles étaient sorties depuis peu du gouffre , elles étaient susceptibles de donner naisance au soufre, en fort peu de teins, lorsqu'elles restaient humectées. Mais le principe est Si nouveau, et lés naturalistes en ont eu jusqu'ici si peu d'idées , que je crains de trop m'avancer. Pour avoir quelques idées justes là-

DU DiPARTEMENT DIT-PUY-DE-DÔME.

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dessus, il faudrait savoir en quel tems ce petit volcan a été en activité, et si c'était peu de teins ou long-tems après que les laves dans lesquelles il a pris n' aisance , ont été déposées sur le teau de cette montagne. Ce qu'il y a de vrai, ç'est que l'état de fraîcheur où cette petite bouche parait encore , déciderait la question, si

on ne portait pas son attention plus loin, et sur - tout en considérant qu'il a fallu un grand nombre de siècles pour que le terrain qui forme cette montagne, fût séparé, comme il l'est, des autres qui joignent le Mont-d'or. Comme ce petit volcan ne dépasse pas vraisemblablement la croûte vôlcanique ancienne, on n'a pas lieu de s'étonner de son peu de profondeur. Il est vrai que depuis qu'il est éteint, il a pu se combler peu-à-peu : ce qu'il y a de très-vrai, c'est que j'y suis descendu plusieurs

fois sans autre inconvénient que d'éprouver quelques égratignures de la part des ronces. Si l'explication que je viens de donner était véritable , ce serait peut - être ainsi qu'il faudrait considérer tous les petits volcans ou subalternes , dont la Limagne d'Auvergne est remplie, et tous ceux bien plus frais qu'on voit dans tous les autres pays où il y a de grands volcans. Mais ce qui serait ici vraisemblable-

ment une exception à cette règle , c'est que l'autre grand volcan de l'Auvergne, je veux S3