Journal des Mines (1801-02, volume 11)
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NEP LOI DE tA ounnt 400 Gisement D) La tourbe employée à Kongsberg se trouve
de cette tourbe.
dans des sous une couche mince de terreau' de gazon. marais dont la surface est recouverte tourbe brune Elle ressemble parfaitement à la qui se brûle dans quelques endroits de la Suède ; elle se divise en feuillets ou lames minces pa-
rallèles à l'horizon. Elle paraît être le résultat de mousses à demi-pourries , de racines et de plantes qui, avec le tems , se sont entassées et ont pris la forme de ces couches. Quand elle est bien sèche elle brûle aisément, laissant une cendre jaunâtre et légère. qualité.
La tourbe la plus pure, la moins Mélangée de terres , et dont les feuillets sont les plus minces , est celle qui convient le mieux. On
l'enlève ordinairement en mottes carrées larges
d'un pied, et épaisses de quatre à cinq pou-
Son emploi clans les canaux ou rigoles.
Ces (i) , on met ensuite Ces mottes en réserve, pour les employer avant qu'elles soient sèches ; car alors elles ne pourraient plus se lier et se réunir aisément. (c D, Voici comment on se sert de cette tourbe dans la constructiOn des canaux et des ricrOleti en: pierre. D) On élève un mur ou,ma.ssif,de moellons A (fig. 1, _pl. XLVII),
et on donnelsapartie
périeure la forme d'une rigole dont la largeur et la profondeur sont telles qu'il convient pour la conduite de l'eau. On revêt ensuite l'inté-
rieur de cette rigole avec deux couches de tourbes posées l'une sur l'autre , de sorte que
DANS LES DIGUES.
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les joints des mottes inférieures soient recouverts par les mottes supérieures. La rigole ainsi faite , on met un peu de gravier sur la tourbe pour la charger et empêcher qu'elle ne soit délayée et entraînée par l'eau (c. » Ces rigoles, dont on se sert depuis de longues années avec un grand avantage dans les travaux dont nous pardons, ont une telle solidité, qu'on ne peut y découvrir aucune fente par où l'eau puisse pénétrer. Et elles ont encore sur les rigoles de bois l'avantage d'être tout à la fois plus durables et plus propres à empêcher l'eau de geler (1).
» On fait aussi usage de la tourbe dans la construction des digues en pierre. Voici de
quelle manière. )) Sur un fond solide et creusé convenablement, on élève deux murs en moellon A, B, (fig. 2.) parallèles et distans -de quelques aunes (2), on donne à ces murs le talus et l'épaisseur convenables, selon la longueur et la hanCe fait peut s'expliquer aisément par cette seule considération , que les canaux en bois sont ordinairement portés sur des chevalets , et exposés au froid sur toutes leurs faces , tandis que les rigoles , dont il est ici tion , reposent sur un -massif épais et qui est en quescontact avec le sol. On peut d'ailleurs présumer qu'une couche de tourbe épaisse de io pouces , même imbibée d'eau , est moins conductrice de la chaleur qu'une mince paroi en bois. Rumfort a fait voir ( Biblioth. Britann. tonie y-, pages 97 et suivantes) avec quelle lenteur la chaleur se communi-
que à travers l'eau , quand les molécules de ce liquide sont enchaînées , pour ainsi dire , et ne peuvent se mouvoir. A. B.
) Le pied de Suède vaut à-peu-près il ponces de France ou 3o centimètres environ.
les
L'aune de Suède vaut, à peu de chose près, 22 pouces de France ou 6 décimètres environ. Journ. des Mines, Pluviôse an X. C
Son utilité
Son em-
ploi dans les
digues en pierre.