Journal des Mines (1801-02, volume 11)
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EMPLOI DE LA TOURBE,
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DANS LES DIGUES.,
teur de la digue , et la charge d'eau qu'elle
aura à soutenir. On remplit l'intervalle de ces murs de mottes de tourbe D que l'on tasse avec soin, et qu'on charge ensuite de pierres E pour qu'elles soient toujours comprimées (1) cc. Cette espèce de digues a plusieurs avantages Avantages de ces di- sur les digues en maçonnerie ordinaire. gues. I. D, On n'a pas besoin de revêtir les digues en pierre de taille du côté de l'eau. cc 2.), On les construit aussi sûrement sur des montagnes et des rochers que sur tout autre SOL ce
3. ), Elles ont une grande solidité. J'ai vu l'eau retenue à cinq aunes de hauteur par une
de ces digues, sans pouvoir y découvrir la moindre fente. cc
Dans les cas où les digues en pierre seraient jugées trop dispendieuses, il y aurait encore de l'économie à employer la tourbe dans des digues faites en bois. Et on peut même ne
donner qu'une petite épaisseur à la bande de tourbe, pourvu qu'on apporte autant de soins l'arrangement et le tassement des dans la mottes,pose' que lorsqu'on les emploie dans les digues en pierre. cc A. B.
(I) Dans 'cette digue , le mur postérieur résiste seul à.
la poussée de l'eau , puisque l'eau est supposée traverser le
mur antérieur et presser sur la tourbe. Celui-ci ne sert évidemment qu'a contenir la tourbe et a la défendre contre le choc fles vagues et des glaces. A. B.
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Description de l'emploi de la tourbe dans les
digues, selon la méthode sue'doise , par Suedenstierna.
Les digues, appelées digues de Norwège , sur lesquelles Dahlman , Suédois, a présenté un Mémoire à l'Académie des Sciences de Stockholm , et qui depuis ont été déerites et dessinées par Rinman , dans son Traité de Mécanique , sont aussi beaucoup en usage en Suède. C'est par deux considérations pourtant, que depuis quelques années on a adopté dans ce pays quelque changement dans la construction
de ces digues, et dont Nordnall , mécanicien Suédois, a fait, dans l'armée 1800 , une application très-avantageuse aux ouvrages du canal de Trollhaettn. La première de ces considérations, c'est que les deux murs étant absolument séparés par un. espace rempli de tourbe, et ne pouvant (1) re-
cevoir aucun appui d'une substance aussi molle, la digue ne pourra résister à la pression de l'eau, qu'en raison de la masse d'un de ces murs pris séparément. Il faut donc, en élevant ces sortes de digues à une certaine hauteur, donner à chacun des murs presque la même épaisseur qui serait nécessaire pour résiter à l'eau dans le cas où il n'y aurait qu'un seul mur, ce qui augmente à-peu-près du double les frais de la cons-
truction.
(i) Voyez la note précédente.
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