Journal des Mines (1801-02, volume 11)
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SUR LA IYABRICATION DU CHARBON
cette fougère d'autant de terre de charbonnière sur les côtés et d'un pied à 15 pouces (3 à 4 décimètres) sur le bombement. Dans cet état il reste autour de ce foyer, appelé lefburnecut , i pied et demi au plus ( 4 à 5 décimètres) de l'espace circulaire dont on vient de parler. La terre dont on fait usage est mie argile Mêlée de calcaire ; on ne fa sort point de cette enceinte : elle est cuite au point qu'on la prendrait pour de la cendre avec laquelle elle est mêlée ; on l'appelle alors terre de charbonnière; -
c'est ce qu'on nomme frasin ou frasil dans
d'autres pays. On met le feu dans le centre , à l'aide d'une lumière placée au bout d'un bâton, qu'on introduit par un passage ménagé dans la partie inférieure du fourneau. On bouche les crevasses
à mesure qu'elles se montrent ; on suit à cet
égard la pratique générale , pour que la marche du feu son parfaitement régulière. Quand le fourneau est cuit on l' affrozte selon (l'expression du pays) , c'est-à-dire, qu'on, jette une demi-barrique ( 12 décalitres) d'eau. par-dessus, en le couvrant de 5 à 6 pouces de terre (13 à 16 centimètres) ; on le laisse refroidir pendant un jour, et l'on tire le charbon-
Cette opération dure huit jours en hiver, et
quatre seulement en été. On surveille le fourneau nuit et jour dans les derniers tems. Les morceaux de charbon qu'on en tire ont souvent 3 pouces de diamètre et plus (8 centinfètres), et sont assez longs pour en faire des fagots, qu'on transporte à dos de mulets à 5 ou 6 lieues de distance (8 décimètres) ;les autres morceaux plus petits sont mis dans des sacs. Ce
DE LA FORE` T DE EENON,
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Ce charbon , qui est très-noir, très-brillant et sonore a deux qualités qui le font rechercher de préférence a tout autre ; il a-plus. d'activité et dure plus long-teins. lia le défaut de -donner de l'odeur ;. mais on sait que c'est un. des caractères du meilleur charbon. On le préfère pour la cuisine et pour repasser le linge ; on le met pour ce dernier usage dans des coffres de fer appelésfiasques , à la Rochelle ; les forgerons l'emploient aussi quand ils manquent de charbon de terre. Tous donnent plus de valeur à celui qui est en gros. morceaux. Celui-ci se vend de 7 à 8 francs le cent ( les 49 kilogrammes) rendu à la Rochelle ; mais si la forêt de Benon était mieux entretenue, ce prix pourrait diminuer (1). Cette méthode de fabrication diffère de celle décrite dans la Collection des arts et métiers, de celles de la Brie et de Bourgogne, dont parle la nouvelle Encyclopédie, et de celles des departemens qui nous environnent: to. Par l'entourage de murs qui doit le fourneau infiniment mieux que lesgarantir claies qu'on emploie dans ces pays, et que l'ouvrier ne place que quand il y songe, du côté on vient le vent. Cet entourage don; rendre la cuisson plus égale et plus économigne. .
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(1) On compte 18 chambres à fourneaux dans le bourg de 33enon et une à Lalaigne. La forêt a été tellement dévastée
pendant la révolution, qu'il n'y a maintenant que 7 à 8 de ces chambres d'occupées. Elle suffit à peine au bois de chatte:
fage. On n'y fabrique, que 20 milliers de charbon (environ 000 myriagrammes). Elle en fournissait dix fois plus , il y a 3o ou 4o ans. Grwera. cies luv dse eve X. D d.