Révisions de la page | Historique de transcription | Journal des Mines (1801-02, volume 11)

EMPLOI DE LA HOUILLE J'avais, dès les premiers momens ,.déterminé le Cit. Duchamp , marchand teinturier, à faire les cette expédence, après lui avoir fait connaitre n'ayant pourrait en retirer; mais avantages qu'il je lui avais enpu accompagner l'ouvrier que construire le fourvoyé de Montpellier pour la prévenlui avais remis le plan, neau dont je l'expérience , mon ouvrier tion l'emporta Sur fut congédié. Je ne me rebutai pas de ce premier échec ; j'opposai au contraire la persévérance à l'opiniâtreté, persuadé que ces Citoyens renonceraient à des préventions qui contrariaient leurs intérêts particuliers et le bien public. Se me rendis à Carcassonne et entamai de nouveau. cette affaire. Aidé de vos lumières et de la confiance que vous avez inspirée à vos administrés, après avoir intéressé au succès de mon essai le' ,Conseil général du commerce, nous décidâmes le Cit. B.oubi, marchand teinturier, à nous abandonner une chaudière et un de ses fourneaux pour l'approprier à l'expérience que je me pro- posais , toutefois après m'être chargé de le remettre dans son premier état si j'échouais. Ce travail achevé, nous avons obtenu les résultats dont j'ai l'honneur de vous faire part. Le 19 frimaire an io, en présence du citoyen , faisant les fonctions de préfet en son absence, l'adjoint du maire de Carcassonne, et des membres composant le Conseil général du commerce de ladite ville, on a procédé dans la maison du Cit. Roubi, marchand teinturier, demeurant au faubourg, à l'examen d'un proCédé inconnu dans ladite ville, qui consiste à

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RE111PLACEMENT DTJ BOIS.

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remplacer le bois à brûler par la houille , sous chaudière des teinturiers. Après avoir examiné la construction économique du fourneau construit par le Cit. Jean. Servin de Montpellier, sous. la direction. du

Cit. Mathieu, ingénieur des mines, la chaudière de teinture qui a /3 décimètres de .pro:fondeur sur 16 de large, a- été remplie d'eau.,

et la houille allumée à lo heures 36 minutes 'du matin. L'on a passé six pièces de drap à la garance; l'on a continué le travail après-midi où six autres pièces de drap ont été teintes en. carmélite. Ce travail, pendant lequel on n'a

consommé que 3 quintaux de houille de la grossenr de petits pois ou 15 myriagrammes environ, a dttré jusqu'à six heures du soir, y compris deux heures de repos. Quoique la contre-épreuve n'ait pas eu lieu

en employant le bois à brûler , l'on sait, de l'aveu même des teinturiers ; qu'elle ne peutse

faire complétement sans employer 15 à i6 quintaux, ou 73. à 78 rnyriagrammes de bois de pile, et une heure et demie de teins de plus. L'on peut donc déduire de cette- expérience que l'on doit considérer la houille au -bois,dans

le fourneau économique , dans la proportion. d'un à cinq. Cette différence est trop sensible pour ne pas procurer aux fabricans un grand avantage par l'influence qu'elle peut avoir sur la diminution du prix des teintures. En effet , la houille étant à 2:francs 4o centimes le quintal, et le bais à franc lo centimes, fera avec 2 fr. Dd3