Journal des Mines (1801-02, volume 11)
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EXPARIENCE3
Dans une portion de cette dissolution muriatique d'oisamte étendue d'eau, je mis une lame d'étain, et je laissai le tout en contact dans un vase bien fermé. Au bout de quelques jours j'observai que la liqueur avait pris mie teinte rosée, comme cela a lieu avec une dissolution de titane. On remarquera sans doute que parmi les propriétés que nous a présenté l'orsamte, beaucoup
sont analogues a celles de l'oxyde de titane traité de la même manière. Il n'y a en effet
entre ces deux. substances d'autres différences que celles qu'elles offrent au chalumeau avec le borax. Klaproth nous apprend que le titane fondu avec le borax donne un verre couleur d'hyacinthe , et nous-mêmes avions obtenu, en fondant ce minéral avec le borax, un -verre jaune plus ou moins foncé, suivant les proportions. de matières employées. Mais personne, que je sache, n'a dit que la combinaison du titane et du borax exposée à divers degrés de chaleur, pût prendre successivement les couleurs bleue, verte blanche, jaune et rouge d'hyacinthe, .que M. Esmarck. a observées dans Poisanite et dont j'ai parlé au commencement de cette notice , après les avoir vérifiées. Ce furent principalement ces différences qui m'empêchèrent d'admettre dans ces deux minéraux une unité de nature, et qui me firent d'abord soupçonner que l'anatase contenait un. métal particulier ; mais frappé néanmoins par nne foule d'analogies, et réfléchissant que les Tariétés de couleur offertes par Poisanite
SUR L'ANATASE.
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'n'étaient peut-être dues ciu'aux divers degrés de chaleur, je crus devoir y soumettre campa..
ra.tivement l'oxyde de titane préparé de la même manière.
Je fondis donc au chalumeau une petite quantité de titane avec du borax, et j'obtins
un globule de couleur rouge d'hyacinthe, comme l'avait vu Klaproth; mais chauffant ensuite don-
cernent ce globule à la pointe extérieure de la flamme, il prit, à ma grande satisfaction , une
couleur bleuâtre ; en donnant un peu plus
chaud , il devint vert et cristalli,é en aiguilles ; encore plus chauffant , la moitié du globule, la plus voisine de la flamme, acquit une couleur blai/che , tandis que l'autre conservait sa nuance verte; une chaleur capable de ramollir le verre, et continuée pendant quelques secondes , fit
naître une couleur jaune de paille ; enfin en chauffant très-fort la couleur d'hyacinthe reparut avec la transparence.
Ces faits bien établis, leur constance recon, nue , la manière avec laquelle ces matières se comportent avec les alkaiis et les acides pré-=, sentant la plus parfaite uniformité, les couleurs des précipités que ces dissolutions donnent avec les divers réactifs , ayant la plus grande ressemblance , il ne peut rester aucun. doute sur l'identité de l'oisanite et du titane.
S'il est démontré, aussi clairement qu'il est, permis de le faire par les moyens chimiques que les deux fossiles dont il est question sont
-une seule et même substance, il sera nécessaire de fàire sortir l'anatase de la classe des pierres,