Journal des Mines (1801-02, volume 11)
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DESCRIPTION lvIINÉRALOGIQUE
taient pas de les constater avec une suffisante précision (1). De toutes les substances qu'on peut lui comparer, la thallite (ou schorl vert du Dauphiné) est la seule avec laquelle elle ait de véritables traits de ressemblance. Les caractères bien cons-,
tatés q-ai l'en éloignent, sont les états particuliers qu'elle affecte , son gissement bien différent de celui de la thallite et la variété de sé-s. nuances, dont quelques-unes paraissent étran,.-gères à cette pierre ; différences assez importantes, mais fondées cependant sur des caractères trop susceptibles de varier, ,. pour qu'elles soient décisives. Il- se pourrait que, malgré ses états si différens de ceux de la thallite , cette matière n'en fût qu'une variété nouvelle. S.
I V.
DE A VALLÉE DE QOSSÉYA.
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languissante : elle consiste en douze ou quinze dattierspeuéléVés , quelques mimosa et un grand nombre de plantes et d'arbustes réunis dans un
très-petit espace. Au milieu coule un ruisseau
dont l'eau est fort claire, mais qui , dans la
saison des pluies, se change quelquefois en un tôrrent considérable. Différentes sortes d'oiseaux fréquentent cet endroit, le seul de la vallée où ils pourraient exister, si les caravanes ne laissaient pas toujours dans les lieux de leurs stations une grande quantité de grains. On aperçoit aux environs quelques gazelles : ces animaux, comme tous ceux des déserts, sont toujours communs dans le voisinage des sources.
Nous en avons également remarqué près des fontaines d'El-Aouéh et de là Guitta : aussi c'est dans Ces lieux-que tâchent de les surprendre les ArabeS qui s'occupent à les chasser. L'eau de Lambagéh sert à abreuver les cha-
Des fbntaines de Larnbagéh au port de
meaux des caravanes, mais les hommes se gardent
Qosséyr.
elle m'a paru seulement douceâtre et un peu pesante à l'estomac ; qualités qu'elle doit au terrain gypseux sur lequel elle coule. On aperçoit au nord-ouest de ces fontaines, de hautes montagnes granitiques. Leur base est entourée d'un. rideau de montagnes schisteuses, qui 'en rend l'accès difficile; mais on peut juger de leur nature d'après des blocs considérabcles qui ,; détachés. de leurs sommets, ont roulé par-
C'est à deux lieues et demie de Qosséyr qu'on Fontaines de Lainbarencontre la dernière source ; elle est entourée géh.
d'une végétation fort abondante, comparée à la nudité absolue des environs. Ce. lieu, connu des plus.,resous le nom de Lainbagéh , est marquables de la vallée, et le seul 'qui offre un site agréable. La végétation y est cependant bien
bien d'en boire, elle passe pour incommoder
dessus, les schistes. (1) Cette substance vient d'être rencontrée récemment en divers points des déserts du mont Sinaï et en beaucoup plus grande quantité que dans la vallée de Qosséyr :' elle pourra être soumise à l'analyse chimique et k tOuteà les épreuves propres à constater sa nature.
Le granite le plus remarquable et dont les blocs sont les plus Tabondans est: de couleur -
grise mêlée de rose. Ses élémens sont d'une grosseur médiocre ; la plus grande partie,
Montagnes granitiques.