Journal des Mines (1801-02, volume 11)
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Des Arabes Atounis.
DESCRIPTION MINERALOGIQUE
de Souès , désignés généralement sous le nom d'Atounis. Ces Arabes sont moins nombreux que les Ababdés, mais mieux armés, plus aguerris, et la plupart montent des chevaux. Ils forment plusieurs tribus ; les principales sont celles des Beni- Frasset , des Mahaze et des IIo,vvatat , qui résident le plus habituelle-
ment, la première à la hauteur de Monfalout et de Miméh ; la seconde, vis - à- vis Bouche et Beni - Ssouef; la dernière, sur la limite de l'isthme de Souès. On n'a presqu'aucune donnée sur les déserts compris entre les parallèles de Qennéh et de Syouth ; ont sait seulement qu'ils sont les plus arides, conséquemment les moins
habités. Les Atounis les traversent de tems à autre, et viennent attaquer les caravanes dans la vallée de Qosséyr, qu'ils dépassent rarement. Outre le prix du louage Observa0 de leurs chameaux tiens sur les Ababdés perçoivent , des caravanes , 'les escortes gue fou, ms- droit particulier pour l'escorte qu'ils leurs four""t l" nissent. Ababclés, Les n ombre des Arabes qui la composent n'est pas déterminé il varie selon l'importance des caravanes et les dispositions connues des ennemis. Tous les Arabes de cette escorte sont montés sur des dromadaires (ou éguines ) : ils suivent
ou précèdent les caravanes sans aucun ordre ; ils offrent un spectacle singulier. Leur teint est généralement presqu'auSsi noir que celui des nègres; mais le caractère deleur figure s'éloigne bea-u.c up moins de celui des Européens.
DE LA VALLES DE QOSSE YR-
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Ils sont pour la plupart nus jusqu'à la cein-
ture, et n'ont d'autre coffure que leurs che-
veux épars, très-noirs, naturellement bouclés, mais non pas frisés comme ceux des nègres ; ils sont séparés par petite mèches, et descendent en tire-bouchons jusques sur leurs épaules, tout parsemés de petits Morceaux de graisse de mouton. Selon l'usage des différens peuples
de la Nubie , chaque Ababdé tient à sa main droite une lance longue d'environ cinq pieds ;
sa main gauche est munie d'un bouclier. Quelques-uns portent en. outre un long sabre, droit et tranchant des deux côtés. Les armes à feu sont très-rares parmi eux. On sent assez, qu'armés de cette manière, ils sont peu redoutables : aussi n'est-ce que par la supériorité du nombre qu'ils parviennent à résister même aux autres Arabes. C'est quelquefois dans les environs de Qosséyr,, mais le plus souvent dans ceux d'El - Aouéh que les Atounis attaquent les caravanes. Les gorges des montagnes voisines leurs permettent de les y
attendre sans en être aperçus, et de fondre
sur elles subitement. Lorsque les Ababdés n'ont pas été chargés de fournir l'escorte et les chameaux des con-
, ils viennent également de leur côté les piller : ce qu'ils font aussi quelquefois , lorsqu'ils les conduisent eux-mêmes ; comme tous les autres Arabes, ils ne respectent guère les en .,agemens pris avec des étrangers, pour peu qu'ils cessent d'y trouver leur intérêt. Seulement pour tacher de se mettre à couvert des suites de l'événement, ils ont la précaution de
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