Journal des Mines (1801-02, volume 12)
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EN S AI
ATIOI DES MINERAIS
.4. II.
Différentes espèces de
préparations.
devenir plus désavantageuse qu'utile. De plus il ne faut pas augmenter les frais sans nécessité . C'est d'après la nature et la richesse des substances que l'on traite , qu'il faut déterminer le point où il convient de s'arrêter, dans la séparation mécanique des terres contenues dans un. minerai à préparer. Les moyens que le mineur emploie pour opérer cette séparation sont bien simples. 11 ne s'agit
que de briser les masses de minerai, en parties assez petites., pour pouvoir ensuite , par un. simple triage, séparer ce qui n'est que terreux,
de ce qui est métallique, dont il fait diverses classes d'après la différence de richesse et de nature. Ainsi concasser et trier, voilà à quoi se réduit tout son travail dans la préparation
des minerais. Si les différentes substances qui se trouvent dans le minerai, tel qu'il sort de la mine, étaient toujours en masses assez grosses pour tomber aisément sous les sens, armé d'un simple mar-
teau le mineur n'aurait qu'à concasser le minerai , jeter à côté tout ce qui est stérile (absolument dénué de matière métallique), classer
et triturer les parties métalliques. Mais trèssouvent ces parties sont en molécules très-petites , disséminées dans une gancfue ou même
dans de la roche ; quelquefois méme ces molécules sont imperceptibles , la pierre est comme imprégnée de matière métallique : dans ces cas, la division en trituration préliminaire au triage doit être poussée plus loin ; on l'opère à l'aide de machines à pilons appelées bocards , et le triage est ensuite effectué au moyen de l'eau. On expose au choc d'un courant de ce fluide le
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minerai hocardé : ses diverses particules, selon la différence de leur pesanteur spécifique, et de la grosseur de leur grain , opposent a ce choc divers degrés de résistance , et sont par conséquent entraînées à des distances différentes : c'est ainsi qu'est opérée la séparation. Par exemple , les minerais d'argent étant moins durs que les pyrites, se réduiront, sous les pilons du bocard , en une poudre plus fine, et qui sera en-
traînée plus loin par le courant ; les parties
métalliques étant ordinairement plus pesantes que les terreuses , seront charriées moins loin. Cette espèce de préparation est ce qu'on nomme
le lavage des minerais. De 1m, la grande division enpré_paration par la voie sèche, et préparation par le lavage, et la distinction que le métallurgiste établit entre les minerais pre'parés à sec et les minerais lavés (1).
Entre ces deux espèces de préparation, se trouve celle que subissent les menus-débris,
qui se forment, soit lorsque le mineur fait sauter la masse du filon , soit lorsque les trieurs concassent les masses de minerai , afin de les trier convenablement. Cette troisième espèce de préparation participe de l'une et de- l'autre çles deux précédentes, la séparation étant opérée par le triage et par le concours de l'eau, et les produits qui en résultent étant comptés, les uns parmi les minerais préparés à .sec, et les autres parmi les minerais lavés. (1) Dans tout le cours de ce Mémoire nous emploierons les termes techniques usités à Freybergen les traduisant eiissi littéralement qu'il nous sera possible.