Journal des Mines (1801-02, volume 12)
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PlIPARATION DES IVLINERAIS provision qu'il porte dans sa case, et pose entre la plaque et les paniers qu'il a mis au fond. Cela fait, il se rend à sa place ; il prend un morceau de minerai, l'examine ; s'il n'est pas
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de nature assez homogène pour pouvoir être convenablement placé dans une des classes, le met sur la plaque et le casse ; si les morceanx.
en sont chacun d'une nature ou d'une richesse uniforme , il les jette chacun dans le panier de sa classe: si un des morceaux ou fragmens con-
tenait des parties d'une nature ou d'une ri-
chesse différente des autres il les en séparerait encore : en un mot , il casse et recasse les minerais jusqu'à ce qu'ils puissent être convenablement classés : et lorsqu'il se trouve embarrassé pour savoir à quelle classe il doit rapporter un fragment, il s'adresse au surveillant. Celui-ci a soin que les trieurs ne perdent point de tems , et que les triages soient bien-laits ; à cet effet, il visite de teins en tems les paniers. Dans plusieurs mines, chaque trieur a sa;tâche fixe, qu'il doit remplir dans sa journée comme ici les minerais sont riches, d'une nature compliquée, et qu'il importe que le triage soit fait avec soin, on a préféré avoir un ou.vrage -exactement bien fait, dût la quantité 'etre moindre. .Lorsqu'un panier est plein, le trieur le vide dans un des compartimens- qui sont dans la salle -pour chaque classe il y-a un compartiment séparé. Le travail commence à six heures du matin et.dure jusqu'à Onze heures' ; il reprend 'à' une. heure et dure jusqu'à trois heures du soir : alors les enfans vont à l'école.. -
Les surveillans sont .au nombre de quatre .; ils
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ont chacun 6 francs par semaine. Les trieurs sont des enfans de 12 à 16 ans ; leur nombre est de 68; d'après ce dont ils sont capables, ils reçoivent de 1, 8o francs jusqu'à 3 francs. Quoique le travail au banc de triage soit le plus mal-
sain de tous les travaux des mines, cependant les précautions que l'on a prises, en faisant les salles spacieuses et aérées, ont si bien réussi , que l'air de santé, et l'embonpoint des enfans qui y travaillent, est vraiment surprenant. La consommation des matériau* n'est pas considérable dans les bancs de triage. Le marteau est repassé à la forge environ tous les huit jours. Les plaques de fer durent fort long-tems quand elles sont usées et détériorées d'un côté on les tourne de l'autre (1). L'un portant l'autre, on peut compter qu'un trieur dans sa journée, trie une quarantaine de livres pesant de minerai , non compris au moins autant de pierres à bocarder. Pour donner une idée de la proportion respective de la quantité de minerais de chaque classe, qui sortent du - triage, voici ce qu'a livré le banc ie'érieur pendant le dernier trimestre de 1799. ( On se rappellera que le minerai riche n'est point porté à ce banc ) : bon 36 pieds cubes, médiocre 240, moindre 590, pierres à bocarder 900, roches stériles ioo. En frais de triage le quintal de minerais triés peut se monter de 2 à 2 livres un quart. (i) Dans ce Mémoire nous passerons sous silence le prix des diverses machines et outils , comme il dépend principalement du prix du fer et du bois , qui varie d'un pays à à l'autre, cet objet nous a paru d'un intérêt absolument nul pour les étrangers,