Révisions de la page | Historique de transcription | Journal des Mines (1801-02, volume 12)

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CHANGEMENT Qu

1,R.OUVÈ

par une électrisation ultérieure. Les excitateur-à; ainsi que le mercure, furent oxydés. La potasse

ne put alors absorber dans cette colonne que 21 pouces et demi de gaz acide. Les 14 pouces restans étaient du gaz inflammable. Le Citoyen Monge rend raison_ de ces phénomènes, en sup-

posant que le gaz acide carbonique n'éprouve pas la moindre altération dans ses principes, et il raisonne à ,peu près en ces termes : Les excitateurs et le mercure, en décomposant l'eau tenue en dissolution dans le gaz acide carbonique, produisent deux effets opposés dont on n'aperçoit que la différence. 1`. Le volume du gaz acide est diminué par la privation de l'eau qu'il tenait en dissolution. 2°. Le volume du fluide élastique est augmenté par le développement du gaz hydrogène de l'eau décomposée. Les gaz résidus, après l'opération, sont un m'érésultant de la décomlange du gaz b b hydrogène

position de l'eau et du gaz acide carbonique privé d'eau. -

Cette explication très-ingénieuse (1) était sans doute la seule ,qui pût se présenter dans le tems où on l'a donnée. Si elle eût été juste, on aurait (s) Elle suppose que le gaz acide carbonique peut tenir en dissolution une grande quantité d'eau. Cette assertion n'est prouvée

heurs par aucune autre expérience directe.

Priestley n'avait pu calciner du carbonate de baryte qu'à l'aide d'un courant de -vapeur aqueuse qu'il. faisait circuler sur cette terre à une chaleur rouge. L'affinité seule de l'eau pour la baryte pourrait expliquer ce résultat. Il est possible d'ailleurs que le gaz acide carbonique dissolve à une chaleur rouge une certaine quantité d'eau , et se dilate beaucoup dans cette dissolution sans qu'il produise Ces effets à la température atmosphérique.

GAZ Acte CAHEÔNIQUE , etc.

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, en rendant au gaz acide condensé par le dessèchement l'eau qu'il avait perdue, le dilater de nouveau, et au gmenter d'en viron '12 pouces la colonne en question. Comme le Cit. Monge n'a point soumis *son explication à cette preuve décisive, j'ai cru devoir- la tenter. J'ai fait circuler pendant 18 heures des étincelles électriques dans la boule d'un matras qui contenait 257 centimètres cubes ( 13 pouces cubes ) de gaz acide carbonique pur et sans mélange d'eau surabondante à celle qu'il pouvait tenir naturellement en dissolution. Le mercure dans lequel le matras renversé étoit plongé remontait jusqu'à la moitié de son col. Après l'électrisation , le fluide métallique s'est trouvé oxydé en noir, comme Monge et Priestley l'avoient observé; mais mes excitateurs, qui étaient de cuivre, n'ont pas été sensiblement altérés-. Le fluide élastique avait subi une petite dilatation_ qui ne m'a pas paru excéder la dixième d'un pouce cube. J'ai fait passer alors environ 53 milligrammes ou un grain d'eau- (1) en con-.

tact avec le fluide aériforme contenu dans le matras. Je l'y ai laissé séjourner pendant plusieurs jours sans apercevoir, aucune dilatation dans le volume des gaz résidus de l'opération-. C'est en vain que j'ai humecté ensuite- avec la goutte d'eau introduite, tout l'intérieur du ma-

tras; la permanence du mercure à la même han,

(s) II est inutile de rappeler ici que l'eau ne peut absorber que son propre volume de gaz acide avec la pression atniosphérique, et que la goutte d'eau introduite dans le Matras , ne pouvait ainsi produire, par cette absorption, aucun chan-. gement sensible dans le volume du fluide élastique.

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