Journal des Mines (1801-02, volume 12)
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MINES DE PLOMB DU- DERBYSHIRE ,
Le minerai ne pénètre pas avant dans ce derj nier ; il n'y existe qu'en très-petite quantité, et ne se montre que pour disparoître. Le calcaire est donc la seule masse pierreuse qui renferme le minerai de plomb : on y rencontre beaucoup de cavités, espèces de grottes que les ouvriers mettent à profit pour se débarrasser des déblais, et pour faciliter l'écoulement des eaux. Il existe près du village de Castleton , un grand nombre de mines exploitées, et quantité de grottes. Tous les voyageurs connaissent celle que l'on appelle Peaks hole (1). s.
I.
Des veines peipendiculaires: La nature semble n'avoir suivi aucune règle,' tant dans la formation de ces veines que dans leur direction. Elles sont accompagnées de chaque côté par une roche selide. Leur puissance va-
rie depuis i pouce jusqu'à loo pieds ; et l'auteur n'a point ouï-dire que l'on fût jamais descendu assez profondément pour trouver la fin d'une veine principale. Il arrive fréquemment, qu'en poussant les travaux à une grande profondeur,, on rencontre .des obstacles si nom-
breux que le produit de la mine ne couvre point
les frais d'exploitation ; et on peut regarder comme une regle générale que les veines les plus profondes sont les moins abondantes en minerai. Les substances que l'on trouve dans (i) Trou de Peak-
EN ANGLETERRE.
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es veines sont la galène, la blinde, la pyrite, les sulfates et ,carbonates de 'baryte, le carbonate et le fluate de chaux en différentes proportions. Le minerai de plomb rarement se trouve
abonder à la surface, si ce n'est quelquefois
lorsque la roche y est très-compacte. Ces veines ont en général leur direction de l'est à l'ouest ; quelquefois elles se dirigent du
nord au sud, du nord-est au sud-ouest. Dans plusieurs circonstances, elles se coupent les unes les autres, en forme de croix. Les parties qui sont en contact sont d'une richesse extrême
en galène. Rarement ces veines s'écartent de la ligne droite, et quand cet écartement a lieu, il est peu sensible. Au reste, le nom de veines perpendiculaires (rake veins ) ne doit pas être pris dans le sens rigoureux, ces veines étant le plus souvent -un peu inclinées. Le nombre prodigieux de veines métalliques, renfermées dans
un si petit espace, a de quoi étonner les per-
sonnes qui n'ont pas été sur les lieux. Un grand nombre sont exploitées ; les puits que l'on perce à .cet effet sont à des distances convenables, à
peu près i mille d'Angleterre. Quelques-unes
de ces veines qui se croisent, sont assez réglées
dans leur allure ; on les a poursuivies jusqu'à la profondeur de 3oo à 600 pieds, sur une éten-
due en surface de 2, 3, 4, 5 et 6 milles. Quelques-unes ont été fouillées encore plus profondément. Le calcaire que l'on rencontre depuis la surface du terrein jusqu'au fond de la mine, est rempli de dépouilles d'animaux marins. On ne trouve point dans ces veines d'autres substances que celles ci-dessus mentionnées ; on n'y rencontre ni bois pétrifié, ni granite, etc.