Journal des Mines (1801-02, volume 12)
Page : Image 87
Révision de 27 janv. 2015 15:11:01, edited by Anonymes
EN SAXE.
144 PEAPAR ATION DES MINERAIS
suivant la nature du minerai que l'on traite ; sainsi nous ne pouvons que prendre un terme moyen. L'on distingue et lève communément quatre couches; savoir, a la supérieure (pochgange oupochbrichl) qui a environ i pouce et
demi d'épaisseur ; c'est la partie destinée à être ultérieurement traitée à la laverie : b la Subséquente qui peut avoir i pouce d'épaisseur ; elle n'est pas assez riche pour être comptée parmi les minerais qui doivent être préparés à sec , ni assez pauvre pour l'être parmi ceux qu'on porte aux laveries ; elle est encore susceptible de séparation , et est ressassée une seconde fois : c la troisième couche , qui a environ un demi pouce d'épaisseur, consiste en grains plus ou moins chargés de minerais d'argent ; mais elle ne contient point de galène, dont les grains plus pesants forment d , la quatrième couche , qui n'a que 2 à 3 lignes d'épaisseur. Les grains les plus menus sont passés par les trous du crible et ils forment au fond de la cuve ce qu'on nomme fasserz (minerai de cuve ). Les deux dernières' couches sont destinées à être livrées après une simple trituration. Lefasserz est repassé encore deux fois à la troisième cuve.
Au reste, chaque fois que le laveur retire le crible de la cuve, il ne love pas toutes ces
couches; soit parce que quelques-unes sont encore trop minces, soit parce que la séparation n'est pas encore assez bien effectuée : ainsi ordinairement, après avoir levé- pour la première fois la couche supérieure, il remet encore une ou deux fois de nouveau minerai dans le crible, puis il lève la couche mitoyenne, entre ce qui est destiné à la laverie, et ce qui est destiné à
145
la préparation à sec; ensuite il lève la couche du minerai destinée à cette dernière préparation, et qui ne contient point de plomb : et si celle où est ce métal n'est pas assez épaisse , il
remplit encore deux ou trois fois le crible avant de le lever. J'ai remarqué que sur 15 seaux ( le seau-est
à peu près le tiers du pied cube ) de minerais que le laveur tiroit de son crible , il y en avoit lo destinés à la laverie , 4 ne contenant point de plomb, et 1 de minerai de ce métal : ce qui. s'étoit déposé au fond de la cuve pouvoit remplir 14 seaux. Dans sa journée il obtient, terme moyen, 20 seaux de minerais destinés aux la-
veries, 8 de minerai ne ctenant point de plomb,
2 de minerai de _ce métal, et 28 de minerai de cuve ( fasserz ).
Lorsque la cuve est pleine on la vide, le mi-
nerai qu'elle contient (fizsserz) est porté et gardé dans un de ces compartimens (
,fg.
)
qui sont au milieu de la salle de triage. Lors-
qu'il y en aune quantité suffisante on le repasse
une seconde Ibis , ce qui se fait à la cuve F. Celle-ci est faite comme la première, mais les trous du crible qu'on y emploie n'ont qu'une ligne en carré. La manipulation est également la même, avec cette seule différence qu'à chaque fois qu'on plonge le crible dans l'eau, on. l'y tient et agite un peu plus long-teins, en lui donnant des secousses un peu moins fdrtes. Avant de passer ce minerai ( fasserz) pour la seconde fois, on le verse dans le lavoir ou caisse
Q, placée à côté de la troisième cuve, et semblable à celle qui est en P. On y fait entrer un.