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Journal des Mines (1801-02, volume 12)

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Sun LA FABRICATION L'auteur passe ensuite aux détails histori-

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ques; ; il rappelle que le sel de Saturne qui nous venait autrefois de Hollande , où on le fabrique avec le vinaigre de bierre, est employé comme mordant propre à fixer l'alumine sur les toiles,

en décomposant par double affinité le sulfate d'alumine ou l'alun. Que depuis un tems auquel on ne peut assigner d'époque précise, les

Dans plusieurs parties de la

République

cet art est

pn.tique depuis un

tems immé, morial.

départemens des Bouches-du-Rhône et du Var, possèdent cet art ; et c'est principalement dans

les villes d'Aix , Marseille , Toulon , Saint-

Tropez, Draguignan, Deluc, etc. qu'il s'exécute. Chacune de ces contrées produit une quantité assez grande de vin pour fournir à la consommation des habitons , à la fabrication des

eaux-de-vie, et à la quantité de vinaigre né-

cessaire pour la préparation du sel de Saturne. Les fonds que nécessitent les fabriques d'a-

cétite de plomb, sont peu considérables , et

depuis que les manufactures d'indiennes se sont multipliées et agrandies , les produits sont devenus assez considérables , et tournent entiè-

remèna ravantagedn cultivateur qui tire parti -d'une denrée que ses besoins ne sauraient employer. -

Substitu-

tion , dans la fabrica-

des tion' plombs provenant des

seines de la ci-devant Eretagne , -

aux plombs _ importés par les Anglais.

Le plomb, dont on fait usage pour cette fabrication , nous venait autrefois de l'Angle-

terre, en saumons, pesant 5 à 6 myriagrammes ; niais aujourd'hui on se sert de celui des mines de Bretagne 'oui remplit aussi bien le mê_me objet. La pureté du plomb est une chose très-essentielle pour le- succès des opérations,

le mélange des métaux étrangers est nuisible ;

le flbricant en juge par la, quantité de résidu qu'il obtient dans son travail.

DU SEL DE SATURNE, etc. 205 Le Cit. Pontier observe que si l'on parvient .à exploiter les mines de plomb qui'existent dans les départemens du midi, on pourra alors avoir

ce métal à bon compte , et réunir- à la fabrication du. sel de Saturne , celle du blanc de plomb, en employant les marcs de raisin qui

servent à présent à fabriquer le vert-de-gris. En

exerçant ainsi l'industrie sur les produits territoriaux, on donne plus de valeur à ses possessions, et l'on fait naitre l'abondance dan.s les pays qui en paraissent le moins susceptibles.

Cet objet mérite d'autant plus d'attention

que les mines de ce pays sont très-abondantes, à en juger par les échantillons que le Cit. Pontier -en a recueillies, par les galeries qu'on y a percées autrefois-, et par la reprise des travaux qui donnaient les plus heureuses espérances.. Lès vinaigres se préparent sur les lieux où ils sont plus ou moins abondans , suivant la

nature et l'exposition du sol qui produit le

raisin : et sur-tout selon les soins que l'on apporte à la fabrication des vins: Le fabricant achète tous ceux qui sont dans son arrondissement , en observant de modifier le prix d'achat en raison de la distance , afin. que les frais de transport n'absorbent pas les bénéfices qu'il doit obtenir de son travail. Si cette quantité n'est pas suffisante pour alimen; ter ses ateliers, il fait aigrir lui-même les vins. Les fermens qu'il emploie à cet effet, sont les lies , les résidus de la distillation du vinaigre les sceps de vignes coupés par morceaux, le vinaigre bouillant qu'il jette dans les tonneaux

où est le vin ; enfin tous les moyens déjà connus dont le succès dépend de la température du lieu.

Avanteges

qu'on retirerait de l'exploita-

tion des mi-

nes de plomb qui existent

dans les départemens du midi.