Journal des Mines (1801-02, volume 12)
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SUR LA FABRICATION
Il conserve le vinaigre dans des tonneaux pour le service des alambics dans lesquels il est soumis à la distillation. Les vases de terre et les cuves en maçonneries ne peuvent servir à cet usage, à cause de la d'aux et de la magnésie qui y sont contenues et qui saturent une partie du vinaigre. Les instrumens nécessaires à la fabrication instrumens néces- du sel de Saturne, consistent, 10. en tonneaux saires à la fabrication cerclés en fer de différentes grandeurs, avec du sel de des robinets en bois ; 20. en un grand alambic 'Saturne. de cuivre, semblable à celui des distillateurs d'eau-de-vie, de la contenace de 6 à 8 , auquel est adapté un tuyau d'étain qui passe en ligne droite à travers un tonneau rempli d'eau qui sert de refrigérant. Ces alambics portent, vers leur partie intérieure, deux tuyaux en cuivre pour en retirer le résidu de la distillation; 30. un grand vase de terre appelé jarre dans le pays, pour conserver le vinaigre distillé les dames-jeanes de verre sont préférables ; 4°. une marmite de fer pour fondre les saumons de plomb ; 5°. un.e capsule de cuivre de forme ovale, dans laquelle on coule à différentes reprises, avec mie cuiller de fer, le plomb
fondu, pour lui donner une surface étendue, et le rendre assez mince pour qu'il puisse se couper facilement ; 6'. des terrines de grès oi l'on dispose les lames de plomb pour être exposées à l'action du vinaigre ; 7.. deux grands chaudrons de cuivre étamé pour faire bouillir la dissolution du plomb ; ils doivent avoir la même capacité que la cucurbite de l'alambic à l'effet d'économiser le combustible et de di-
minuer le nombre des cuites. L'un de ces chau-
DU SEL DE SATURNE, etc. 207 drons sert à l'évaporation de la dissolution du sel filtré, jusqu'au point convenable pour la cristallisation ; 8'. un filtre formé d'un châssis de bois percé de plusieurs trous répondans aux terrines qu'on place dessous, et recouveat d'une toile claire. Chacune des ouvertures du -châssis
reçoit une feuille de papier sans colle, à tra-
vers lequel passe la liqueur ; 90. enfin, plusieurs petits instrumens communs à presque tous les .arts chimiques', et trop connus pour qu'il soit besoin d'en parler.
Procédé.
Lorsque le plomb est presqu'entièrement fondu dans la chaudière de fer, on le 'puise avec une cuiller de fer, et avant de le couler, on pose celle- ci sur une des extrémités de la capsule de cuivre, d'où , comme d'un centre,
on lui fait décrire avec la main un mouvement demi-circulaire, de gauche à droite. Le plomb se plaque par ce moyen à la surface du cuivre,
et on l'obtient en lames d'an millimètre d'épaisseur plus ou moins. Un. ouvrier détache ces lames avec une pince, tandis qu'un autre puise dans la chaudière de nouveau plomb, pour continuer l'opération. Quand on a préparé une quantité suffisante de ces laines , on 'les
coupe sur un billot de bois avec une hache
pour en faire des morceaux de différentes grandeurs que l'on met dans des terrines. Ainsi travaillé ce plomb se dissout beaucoup plus facilement, dans le vinaigre , que celui qui a éprouvé la pression des laminoirs , dont l'effet est de rapprocher les parties,