Révisions de la page | Historique de transcription | Journal des Mines (1801-02, volume 12)

SUR LA FABRICATION On en met deux ou trois kilogrammes dans

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chaque terrine , que l'on multiplie selon la quantité de vinaigre que l'on a , et celle de

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l'acétite de plomb que l'on veut fabriquer. Pour procéder à la distillation du vinaigre on remplit aux deux tiers la cucurbite de l'alambic de cette liqueur, on lutte les jointures de cette appareil avec de la farine de seigle délayée dans l'eau , dont on enduit des bandes de toile ou de papier, puis on échaufie le fourneau. On emploie à cet effet, selon le pays, de la houille ou du bois , et pour ce dernier combusil n'est pas besoin de grille. Il es c nécessaire de renouveler l'eau du récipient de tems tible' en tems , pendant le cours de la distillation, pour qu'elle ne s'élève pas à une trop grande

température ; une mare ou une fontaine, à

proximité du lieu où se fait l'évaporation , rend le travail beaucoup moins pénible. L'acide acéteux qui passe, est reçu dans des vases'de verre ou de bois ; mais comme cet acide est moins volatile que l'eau, on pousse la distillation presque à siccité, sans cela on en perdrait une grandre quantité. On verse dans chaque terrine, sur le plomb qui y a été placé , environ un litre de cet acide acéteux, et après les avoir ainsi garnies, on les dispose sur des étagères, pour qu'au moyen du contact de l'air , l'oxygénation du plomb puisse "avoir lieu. On remarque qu'il se forme, à la surface du métal qui se trouve au-dessus du vinaigre, un oxyde blanc dont on opère la dissolu-

tion en Plongeant au fond de la liqueur , les lames qui l'ont produit, et en mettant à leur

DU SEL DE SATURNE, etc. 2e9 place celles qui étaient restées submergées jusque-là. Ces changemens alternatifs Se font deux ou trois fois par jour, selon que ces lames s'oxydent plus promptement, que la température est plus élevée, l'acide plus concentrée, l'atmosphère plus sèche. Lorsque par une suite de l'action du vinaigre ces lames sont amincies , et que leur volume est diminué, on en ajoute de nouvelles pour que les terrines en soient toujours remplies. L'acide acéteux prend peu-à-peu une couleur grise laiteuse, parce qu'en dissolvant l'oxyde de plomb , il entraîne en même-teins quelques parties métalliques que le frottement détache; l'expérience a fait voir que plus le vinaigre est faible, moins le plomb blanchit, et plus la quantité des parties métalliques détachées est considérable ; aussi emploie-t-on le vinaigre le plus fort qu'il est possible de se procurer. On verse cette liqueur dans des chaudières 'étamées, où la combinaison s'achève par l'ébullition, qui en vaporisant l'humidité, rapproche les parties du vinaigre, et les rend plus propres à saturer, et à dissoudre la partie de plomb qui n'y était que suspendue.. On réduit aux deux tiers le volume de cette dissolution , et après l'avoir filtrée, on le fait consommer dans l'autre chaudière jusqu'au point, où par le refroidissement, une petite portion de cette liqueur, mise .à part, fournit des cristaux. Alors on filtre de nouveau, et on la met dans des terrines pour qu'elle cristallise. Le résidu de la première filtration est distrilmé dans des terrines avec,de nouveau plomb, ou bien on le conserve pour un usage dont on