Révisions de la page | Historique de transcription | Journal des Mines (1802-03, volume 13)

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SCIENCES ET ARTS.

Dans le four que nous venons de décrire , 8 mesures de' houille ou poussière de houille , mêiées à io mesures de einders , ou charbon de houille , calcinent très-promptenient 112 mesures de pierres à chaux.

JOURNAL DES MINES.

Nécessité du concours de l'eau pour faciliter la calcination de la pierre calcaire et la rendre complète. Tous les chaufourniers savent très-bien -que la pierre calcaire-, nouvellement sortie de la carrière, se calcine plus

75. FRIMAIRE AN II.

facilement que celle qui est extraite depuis long-tems. Aussi

ont-ils l'usage ( Art du chaufournier, page 4n) de jeter de l'eau sur la pierre à calciner quand ils jugent qu'elle'

est trop desséchée , et d'humecter la houille. Lord Stanhope , dont nous avons décrit le four à chaux, page 158 , emploie pour la même raison un mélange de bouille et de charbon de houille fortement imprégné d'eau. Ces diverset pratiques sont tout-à-fait d'accord avec les-expériences récemment faites par M. A. Pictet. Cet habile physicien ayant essayé de calciner la craie en vase clos, avec ou sans eau, a observé que la différence , dans la quantité relative d'acide carbonique, dégagé dans les deux cas, est si considérable, qu'il regarde la présence de l'eau comme une condition nécessaire à la calcination, et il est convaincu que celle très-imparfaite, qu'on obtient en vase Clos , ne

s'opère qu'en raison de l'eau contenue dans la craie. La production du gaz »acide carbonique cessait toujours dans son appareil, malgré l'incandescence, quand on avait lieu de croire que toute l'eau d'agrégation.de la craie était dissipée ; et le gaz reparaissait avec une extrême abondance quand, par une stillation ménagée à volonté, on faisait arriver sur la craie de l'eau en vapeur.

IV. Moyen de reconnaitre si la calcination de la pierre

calcaire est complète. Pour juger si la calcination a été parkiite , il suffit d'éteindre dans l'eau-un morceau de la chaux qu'on veut éprouver, et de verser dessus, lorsqu'elle eSt réduite en bouillie, quelques gouttes d'acide nitrique ou sulfurique. Si tout Pacide carbonique a été dégagé, on n'observera point d'effer-t vescence.

MÉMOIRE les fbrmes cristallines du Tungstate de chaux, avec quelques observations cristallographiques sur les pyrites martiales, et sur les substances qui prennent le cube et l'octaèdre régulier pourIbrme primitive. .11

Par BOURNON , membre dé la Société royale de Londres

et de celle de Linnée.

PARMI les formes géométriques qu'admettent les cristaux, il n'en existe pas qui soient plus souvent répétées que le cube et l'octaèdre régulier. Ces deux formes, dont l'une est absolument l'inverse de l'autre, les angles solides

ayant simplement pris la place des faces, se rencontrent même d'autant plus fréquemment parmi les cristaux des substances minérales, que la plupart de celles qui ont l'une d'elles pour cristal primitif, admettent l'autre au nombre de ceux secondaires, auxquels les diverses modifications que cette forme primitive éprouve le font passer. Comme un grand nombre de ces substances ne se soumettent pas au clivage , il Volume 13.