Journal des Mines (1802-03, volume 13)
Page : Image 112
Révision de 27 sept. 2014 23:44:49, edited by Anonymes
bE ROTATION, etc.
MACHINES A VAI'EU moulinet qui serre le levier dii frein, en mêmetems qu'il ferme la soupape .d'injection. L'ensemble de la machine ne reçoit pas autant de secousses que la première :- ses mouvemens sont plus doux; et le piston ayant un tiers moins de célérité, les encliquetages ont-moins 190
du puits à l'aide de ce frein, et on serait garanti de tous dégâts. L'épreuve de ce frein. a été faite à diverses reprises , et toujours avec succès.
de service à faire ; ils s'échauffent moins, et l'on doit croire qu'ils s'useront plus lentement. Outre le frein dont j'ai parlé, qui est esSentiellernent nécessaire pour la conduite de la
C'est ainsi qu'en deux années, MM. Perrier ont perfectionné cette machiné de rotation ce grand agent qui deviendra si avantageux dans toutes les exploitatious de mines, en procurant la réforme des chevaux que l'on a jusqu'à présent employés pour élever au jour le minerai. Cette dernière machine ne Consomme en 12 heures de travail que 18 quintaux de houille, pour en amener au jour 144° , pris à 320 pieds de profondeur; elle n'y emploie que 12 heures : il fallait le service de neuf chevaux pour ce tra'vail , et ils y employaient seize heures.
machine, il en a été adapté un autre qu'on
peut appelerfrein de siiret , et qui sert pour garantir les ouvriers de tout accident. On sait que le fer est cassant, et que des axes,
des aissieux de voiture, après avoir fait un long service, viennent quelquefois à rompre subi te-
-
illent , et sans avoir donné auparavant aucun indice de rupture. Or, si l'axeRlu pignon venait à rompre lorsque la tonne, remplie de houille,
serait déjà parvenue à une certaine hauteur, le fardeau de la tonne tendant à attirer cette tonne au fond du puits, le tambour deviderait alors son cable avec une vélocité telle , que bien des forces humaines réunies ne pourraient
point l'arrêter, ni empêcher le ravage que cet accident occasionnerait.
Par une sage prévoyance, on a
à
l'extrémité extérieure du tambour, unadapté' frein de même construction à peu-près que celui du Volant: ce frein tient à un levier toujours dressé à la portée de la main, et mil très-petit effort est
- suffisant pour arrêter le tambour dans son mouvement le plus rapide. Ainsi, dans le cas d'une
rupture imprévue, le conducteur de la ma-
191
chine empêcherait la tonne de se précipiter ; il la ferait descendre graduellement jusqu'au fond
,
Nota. Quoiqu'il soit dit que dans les machines que fournissent à présent les frères Perrier, , le tambour 'y est placé verticalément , cependant à Littry le tambour est horizontal à la seconde machine posée en l'an 10 comme à la première. On n'a pu profiter de cette amélioration, parce que le inauvaiS état de l'éçlifice sous lequel la machine est placée, ne pouvait le permettre, et que d'ailleurs les fières Perrier préfèrent le tambour horizontal lorsque la profondeur est -moyenne : à Anzin, où la profondeur est double de celle de Litiry, le tambour de la machine qu'ils ont fourfiie enl'an so est vertical.