Journal des Mines (1802-03, volume 13)
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sut LA FldPARAT/ON DE L'ACIER
Enfin, on fait sécher la faulx, on l'essuie, et elle est portée au magasin. Le charbon de bois est le seul combustible employé dans le cours de cette fabrication (1). Si dans le cours du travail il se manifeste quelques gerçures à la Lame, ou qu'elle se perce, l'ouvrier la fait chauffer légèrement; avec la panne du marteau, il étire la matière avec précaution,fait ensorte que les deux parties séparées se croisent ; il humecte ces parties avec de la salive ou de l'eau, il les saupoudre de borax pulvérisé ,-reporte la pièce au-dessus du vent, et à l'aide d'un léger coup de feu, il fait fuser la matière. Enfin, sur l'enclume, et à petit coups
de marteau précipités, il soude et répare ce défaut.
HI. Sur les frais de main-d'oeuvre et le prix des Fazzlx ezz Stirie.
On fabrique annuellement trente-six Mille fanix, dans un atelier composé d'un maître ouvrier et de quinze ouvriers ét goujats. Ces quinze ouvriers de première, deuxième, troisième et quatrième classes sont nourris et payés par le maître. Il fournit le charbon, et est tenu à l'entretien des outils.
Les entrepreneurs fournissent l'acier ; ils
paient au maître-ouvrier 12 fl. par chaque cent de faulx , et lui passe vingt-six livres par quintal pour le déchet. Le maître-ouvrier est logé., (1) Le charbon est généralement de bois de sapin.
ET LA 1' ABR,ICATION DES FAULX.
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La petite faulx en usage en France se vénd
24 sols prise sur les lieux (1).
W. Observations.
Pour nous rendre certains, si l'acier de France était propre au, genre de fabrication dont nous avons parlé, nous -avons fait fabriquer, sous nos yeuX , trois faulx avec de l'acier non corroyé , provenant des mines spathiques de l'Isère. Deux de ces l'aulx ont parfaitement réussi , et la troisième a été rejetée pour des gersures ; elle ont subi toutes les opérations d'une manière satisfaisante. Le dé-
Faulx fabriquées en Stirie avec
l'acier de
France.
capage même a surpassé celui de l'acier de Stirie , et nousJ avons été convaincus, de même
que le maître ouvrier, que rien ne s'oppose à ce qu'on puisse fabriquer, avec l'acier provenant de nos mines spathiques, quan.d il aura subi le raffinage, des t'aulx d'une aussi bonne qualité que celles que l'on fabrique avec l'acier de Stirie. Les mines qui produisent ces deux espèces d'acier sont spathiques. L'une et l'autre sont combinées avec le man°. nèse. baEnfin , les mines d'Esnartz en Stirie et d'Alvar dans ont des caractères semblables. La fonte, qui généralement est cristalisée , a les mêmes dispositions à se convertir en acier
que les fontes de, l'Isère, de la Drôme et du (1) A Mou t on a offert le cent de faulx de France pour /6 fi. ou 1431. 59 S. 15 d. -A.
Nature et traitement des mine-
rais.