Révisions de la page | Historique de transcription | Journal des Mines (1802-03, volume 13)

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d'eau douce.

SUR LES SALINES DE BAVIÉRt

Dans les entrailles de la montagne, outre les sources salées , il existe à la même profondeur et à la plus grande proximité , d'autres sources très - abondantes d'eau douce. Elles absorberaient entièrement les sources salées par le mê-

lange de leurs eaux, si, comme nous l'avons

Galerie et navigation souterraines.

dit plus haut , la main de l'homme ne prévenait ce mêlange , et ne séparait ces sources par les canaux ou il les retient, et les force de s'écouler. Dès l'année 1507, on a entrepris de creuser une galerie souterraine de 13,289 pieds de lon-

gueur en ligne droite, sur huit pieds de haut

et six de large, toute voûtée en pierres de taille et en briques. Par cette galerie s'écoulent nonseulement toutes les eaux douces, mais aussi une grande quantité des sources salées les plus

pauvres, qu'on néglige , parce que leur 'produit ne compenserait pas la dépense de l'exploitation, et que la richesse des autres les rend superflues. Dans cette galerie, qui se continue jusqu'à

plus d'une demi-lieue hors de R.eichenhall avant que l'eau soit arrivée au niveau de la terre , coule une masse d'eau , telle qu'une barque de vingt - huit pieds de longueur , et chargée de vingt personnes, peut parcourir cet espace en moins d'un quart - d'heure. Dans l'étendue de cette longue galerie, on a pratiqué

plusieurs soupiraux qui servent à y faire entrer l'air atmosphérique,et renonveller celui de la galerie, ce qui prévient les qualités malfaisantes qu'il ,pourrait contracter. On a employé trente - deux ans d'un travail non interrompu pour achever cette galerie. Les sources qui doivent être utilisées, sont

ET DU' PAYS DE SALZBOURG.'

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élevées, par une machine déjà ancienne, du fond du puits, où elles sont toutes réunies, à Machines la hauteur de soixante pieds. Cette machine à chapelets. consiste dans une roue de trente - six pieds de diamètre, mise en mouvement par la chûte d'un petit ruisseau; la roue est garnie sur son

axe de cinq,chaînes , ou chapelets , qui élèvent les eaux salées un égal nombre de tuyaux. La plus riche de ces sources est élevée, par une autre machine plus petite, à quarante pieds au - dessus du niveau de soixante pieds ( élévation du réservoir général ) , pour, être con-

duite à Traunstein après.

,

dont nous parlerons ci-

La plus grande quantité de ces eaux , ver- Bâtimens sées dans le premier réservoir, est conduite d., gradua-

dans des tuyaux de bois à une demi-lieue hors non.. de la ville, sur les bâtimens de graduation, où les eaux, en tombant sur les fagots d'épines , s'enrichissent par l'évaporation à l'aide du soleil et de l'action de l'air. Après cette opéra-

tion, elles retournent, par d'autres conduits, à la ville, pour être reçues dans les chaudières, et se convertir en sel à l'aide du feu. Mais comme la machine peut avoir de temà-

Réservoirs

en teins besoin de réparation, pour éviter la 't'ai"'

stagnation des travaux, il existe des réservoirs souterrains qui contiennent une immense quantité d'eau, pour continuer, sans interruption, le service des chaudières. De Beshtelgaden , dont il sera parlé ciaprés, situé à trois lieues de Reichenhall , il esf: transporté des masses de sel fossile qui sont jetées dans ces réservoirs , et qui, en s'y dissolvant , les enrichissent encore