Journal des Mines (1802-03, volume 13)
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SUR LES VOLCANS
D'AUVERGNE.
et Legrand.) Ce n'est pas un granite chauffé en place ; car l'action de la chaleur se manifeste bien peu dans cette roche, et ces puys n'étaient point originairement sous cette forme, ( contre l'opinion de Desmarets. ) Ce n'est pas par éruption qu'ils se sont formés, car les couches qui les composent ne sont point interrompues ( contre l'opinion de Montlosier. ) C'est donc
qu'on n'y voit pas trop clair. Si vous comptez monter à la cîme de cette montagne, je vous
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un changement opéré par l'action d'une vapeur quelconque, aqueuse ou acide, qui en même-tems a suffi par sa force expansive à soulever ces masses. Les Puys à cratères, au
contraire, formés de scories incohérentes, sont élevés par éruption. » c, Croirez-vous qu'au Puy de la Nugère , vous êtes en état de poursuivre ce porphyre, d'une couleur blanche grisâtre sans interruption, jusques à la couleur noire de la lave'? Les feldspaths, les amphiboles, le mica , se per-dent peu-à-peu, à mesure qu'on s'approche de cette teinte noirâtre ; et finalement vous vous voyez conduit par ces transitions, jusques au milieu de la lave de Volvic, sortie de ce Puy de la Nugère. Le granit ayant été changé préalablement en porphyre au Puy de Dé; me , a formé après, cette lave qui, noire et poreuse
est coulée du pied de ces anies jusques au
milieu des plaines de Clermont. Voilà ce que je n'aurais jamais cru, si je ne l'avais pas vu et aussi distinctement qu'on peut apercevoir un phénomène géologique quelconque. Ces volcans- ci ont donc brûlé au-dessous du granit.» cc Les environs de Cl ermont donnent la clef du
Mont-d'Or, qui, sans eus, serait inintelligible. Et, malgré ce secours éminent, il finit convenir
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recommande le chemin que j'ai pris la première fois, et qui est' de beaucoup le plus instructif. C'est de monter àla Cascade de la Dogn.e. Vous voyez alors tout ce qui fait la base de la montagne, e Ces superbes feldspaths_en gros cristaux maclés dans un porphyre qui n'a sûrement pas une origine bien différente du porphyre du Puy -de Dôme. C'est une production volcanique, , mais ce n'est point unelave. Vous suivez an 'liant de la cascade la crête de la montagne; vo-Us arrivez au haut du rocher des Cousins, et vous voyez des substances qui ont beau.
coup plus l'apparence du basalte, et dans les/ quelles Je feldspath devient plus rare. En poursuivant toujours la crête vers Cacadogne, vous tournez autour d'un enfoncement effrayant, demi-circulaire, dont les parois sont couvertes de scories C'est le seul endroit dans ces environs, qu'on puisse qualifier de l'épithète de cratère. Depuis Cacadogne on monte aisément jusqu'au sommet duMont-d'Or. C'est un immense cirque,yraiment alpin., ,qui se termineenii Côté par lès parois de la vallée de la Cour, et .de l'autre par le rocher des Cousins. Ils se correspondent,et fermaient jadis le cirque du côté de "la Vallée des Bains. Mais tout ce vaste cirque
ne peut pas être un cratère, je me suis figuré qu'il y en a deux : la vallée de la Cour, et l'entonnoir entre Cacadogne et le rocher des Cousins. Le reste est un enfoncement, une chûté des parties entre ces deux cratères, les arêtes si nues et si 'saillantes au- dessonS de la cime du Montd'Or et dans la vallée de l'Enfer le prouvent. »
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