Journal des Mines (1802-03, volume 13)
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FABRICATION DES rArlx ou dos , égalise l'épaisseur de la lame, et ne. laisse au planeur que le soin d'étirer l'emmanchure, d'allonger la pointe, et de donner la
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courbure de la faulx. Les ateliers sont montés de manière à diviser le travail le plus qu'il est possible. Quoique la composition de l'étoffe soit en géneral le secret de chaque maître taillandier, j'ai appris que la trousse est rarement faite de plus de trois lames bien corroyées au martinet, et égalisées au laminoir : la lame d'acier est. celle du milieu ; elle est revêtue de deux lames de fer; le profil de chacune est un coin, de manière à ce que la lame d'acier ne se trouve enenviron de la largeur des lames » agée qu'aux e fer, et que ces dernières soient assez épaisses à leur réunion (où, il ne se trouve pas d'acier) pour former le relevage du dos. Cette économie de l'acier est bien raisonnée ; car tonte la matière employée dans le dos et dans le talon des fan lx de la Styrie, se trouve en pure perte. A mesure que les trousses sont soudées, on
les porte au martinet, et de là à la chaufferie pour être coupées en maquettes. Pour empêcher les trousses de se brûler pendant le soudage, on les recouvre de terre glaise rendue
inaw,re par un mélange de ciment et de sable. Le feu de la chaufferie est alimenté avec du charbon de houille ( coak ) , et entretenu par cieux soufflets doubles en cuir : dès que les maquettes sont échantillonnées, on les chauffe de
- nouveau et on les passe au laminoir ; une petite cannelure rectangulaire forme à l'instant le
dos ou la côte ;il ne reste donc aux planeurs que
d'étendre la pointe, élargir la lame, y former
EN ANGLETERRE. 325 se qui ce fait par difl'emmanchure ou
férens ouvriers; ensuite talon'les l'aulx sont envoyées à la trempe. Après la trempe on passe un vernis froid de
goudron minéral sur les faulx pour les empêcher de se rouiller ; puis on les porte au moulin pour y être aiguisées ; ensuite au magasin pour le triage ; enfin à l'emballage, où on les lie en paquets entourés d'une corde de paille pour faciliter le transport ; les paquets ont des marques de l'atelier : c'est ainsi qu'on les livre au commerce. Je suis loin de penser que les faulx d'Angle-
terre vaillent celles de la Styrie ; mais elles conviennent aux habitudes anglaises , et je doute beaucoup que les ouvriers voulussent se servir de faulx , façon de Styrie. Il ne manque dans la fabrication de ces dernières, que d'adopter le laminage et les procédés économiques des ateliers anglais, afin de diminuer leur prix dans le commerce.