Journal des Mines (1802-03, volume 13)
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SCIENCES ET ARTS.
limaille de fer , et qu'on la recouvre par une légère couche
d'eau, celle-ci se décompose assez rapidement et le fer s'oxyde ; si l'eau était plus abondante, l'oxydation se ferait plus lentement, parce qu'il paraît que dans le premier cas l'oxygène de l'air est absorbé, et probablement aussi l'acide car-
boniquecomme Pa observé le Cit. Fourcroy. Si on laisse dessécher le mélange , toutes les parties s'aelutinent , et l'on ne parvient pas à son but; niais si l'on a. soin de toujours entretenir le même degré d'humidité , le fer ne tarde pas à passer en partie à l'état d'oxyde noir, surtout, si l'on sépare de tems à autre, par des lavages l'oxyde qui s'est formé. On voit que ce procédé n'est qu'une légère modification de celui employé par Lémery, , pour -faim son éthiops martial. On aurait, sans doute , pu employer d'autres moyens pour se procurer cet oxyde noir ; niais il s'agissait du moyen le plus simple , et c'est évidemment celui-ci qui exige le moins de soin et de dépense.
Lorsqu'on a recueilli une assez grande quantité d'oxyde noir , il suffit de l'exposer à l'action simultanée du feu et de l'air pour en augmenter l'oxydation. Et comme dans ce cas, le contact le plus parfait de l'oxyde et de l'air est es-
sentiel , on parvient à l'opérer d'une manière assez complète et assez uniforme, en agitant l'oxyde chauffé à un certain degré , dans un vase bien fermé , où l'on a laissé une certaine quantité d'air : suivant les quantités de ces deux corps, l'oxygène de l'air peut être complètement absorbé , et en employant la détermination de ces quantités , on pourrait toujours fixer, d'une manière assez précise , le degré d'oxydation du métal , cet instrument formant un véritable eudiomètre. Je me suis convaincu par expérience , que lorsque cet oxyde est arrivé au rouge violet , c'est le degré où il est le plus propre à polir l'acier trempé, à mesure qu'il se pénètre d'une plus grande quantité d'oxygène, il devient toujours plus divisible, et alors il peut ètre employé à polir les substances plus tendres. ( Bull. des Arts.) III. Noie sur le Silène. Proust vient de reconnaître que la substance qu'il avait regaidée connue on 'nouveau métal (Journal des Mines, page 77 cidessus ) , et à laqiielle il avait donné le nom de Silène, n'e,st, autre chose que l'Urane (Journal de Physique
Frimaire an X).
JOURNAL DES MINES. 77. PLUVIOSE AN II.
DESCRIPTION D E s ibrines cristallines du Sulfate de chaut anhydre , avec quelques observations sut cette substance. Par BOURNON , membre de la Société royale de Londres
et de celle de Linnée. TÀ
E gypse, ou sulfate de chaux, privé d'eau, est
un objet encore neuf en minéralogie ; à peine cette science a - t- elle jeté un coup - d'il sur cette substance, et aucunes de ses formes cristallines n'ont encore été déterminées Ayant été dans le cas de pouvoir observer quelques-unes de ces formes, et de comparer en même - tems nombre de morceaux de cette substance provenant de différentes contrées, je crois devoir faire connaître mes observations ; peut - être pourront-elles contribuer à répandre quelque lumière sur la nature de plusieurs pierres, qui ne nous sont pas encore parfaitement connues. La forme primitive de cette substance, a été désignée sous le nom de chaux sufatée anhydre par M. Hauï , est un parallelipipède rectangulaire , ainsi que l'avait présumé cet Volume 13.