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Journal des Mines (1802-03, volume 13)

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DES FORMES CRISTALLINES

transparence qui lui est propre , tandis que l'extérieur est décoloré , et porte, par le re-

trait, quelquefois très-considérable, de sa surface, des marques sensibles de la perte 'qu'elle a éprouvée ; l'eau entrant pour environ un cinquième dans la composition de cette substance (1). C'est d'après le même principe que dans le carbonate bleu de cuivre, qui, d'après les travaux de M. Proust, parait renfermer une quan-

tité d'eau bien supérieure à celle qui existe

dans celui coloré en vert, les cristaux me semblent passer, à lehr surface, à ce même carbonate vert,par la simple perte d'une grande partie de leur eau constituante. Cette espèce de décomposition y est même quelquefois si considérable qu'il existe, par exemple, parmi les morceaux en grands et superbes cristaux de cette (1) Dans une description des arseniates de cuivre, citée précédemment , je n'ai considéré cet ars- enia.te hématiforme , ainsi que ceux que j'ai désignés sous -les expressions de capillaire internziné , et d'anziantifornze , que tomme étant des variétés de l'espèce en octaèdre aigu. Le

cuivre et l'acide arsenical y sont en effet dosés en même proportion ; niais l'eau , qui vient ' y ajouter une partie constituante nouvelle , et qui n'existait pas dans celles des variétés de cette troisième espèce des arseniates de cuivre qui sont en cristaux parfaitement déterminés , en fait un - véritable hydrate de cette troisième espèce. Je crois donc qu'il serait à propos de séparer ces variétés , pour en faire une cinquième espèce parfaitement distincte .de la troisième. L'arseniate de cuivre est une des productions les plus étonnantes du règne. minéral , par l'immensité des aspects différens sous lesquels il se présente , et qui tous Cependant ont bien ,certainement une cause particulière bien éleigné d'avoir la prétention d'a-voir sa.isie, que je s

DU SULFATE DE CHAUX ANHYDRE;

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mine qui viennent de Sibérie , des cristaux dont la forme, qui n'a aucunement été altérée, appartient au carbonate bleu, mais qui sont passés en entier, dans toute leur substance, à l'état de carbonate vert. Je suis intimement persuadé que l'eau étant une fois reconnue pour entrer comme partie constituante dans la composition de quelquesunes des substances minérales, on ne tardera pas à apercevoir qu'elle contribue beaucoup,

par sa présence, ou par sa privation , à la

différence qui existe entre plusieurs des subs-

tances minérales. Je suis, par exemple, fortement incliné à. penser que le carbonate de chaux de dissolution lente, dont la dureté et

la pesanteur spécifique, sont supérieures à ces deux mêmes caractères dans le carbonate de

chaux ordinaire, ne diffère, peut-être, de ce dernier , que par suite d'une différence dans l'eau de composition. Je ne crois pas qu'on puisse attribuer la cause de la distinction mar-

quée qui existe entre ces 'deux pierres, à la simple présence , soit de l'argile , soit de la magnésie qui pourrait exister dans le carbonate calcaire de dissolution lente : je connais des dolomies qui ne contiennent bien certainement aucune trace quelconque d'argile, tandis que je connais en même-tems des carbonates de chaux , qui sont très - chargés de magnésie , et dont la dissolution ne s'en fait pas moins très - promptement dans les acides

du nombre de ces derniers sont, par exemple , la plupart des spathes calcaires nacrés,

et ayant un aspect gras. Je me sens porté à. penser aussi que l'espèce