Journal des Mines (1802-03, volume 14)
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ET DL LA T1LSIE. 9 formé par une des arêtes supérieures, et par
IDENTITÉ SPÉCIFIQUE DU CORINDON
taux prismatiques ; clans l'autre, ils avaient une direction oblique, et se montraient parallèles extrait aux faces d'un rhomboïde qu'il en avait qui ne laisavec facilité. La division mécanique le rhomboïde primisait aucune équivoque sur le prisme tif du corindon, paraissait indiquer primitive de la hexaèdre régulier pour forme n'était que présumée télésie, laquelle cependant pour les faces latérales. Ayant reconnu depuis quelques indices de joints perpendiculaires à dans une suite intéressante de corindons cristallisés, que lui avaient envoyé MM. de B on rl'axe' non et Greville ; ayant de plus remarqué des reflets assez vifs , quoique très-fugitifs , qui semblaient indiquer des lames situées obliquement dans l'intérieur d'une télésie , le Cit. Haüy
commença à soupçonner qu'il ne serait peut, être pas impossible d'accorder le corindon et la télésie sous le rapport de la structure. Il crut devoir attendre que des observations ultérieures et plus décisives le missent à portée de prononcer en définitif sur l'identité des deux substances. Or, ce sont ces nouvelles observations que vient :le publier M. de Bournon , comme propres à lever les doutes dont le Cit. Haüy n'a pas manqué de faire part à ses lecteurs, dans l'excellent Traité da 11finéralogie- qu'il vient de publier ( tom. 3, pag. 14. ) io Formeprimitive. La forme primitive commune au corindon et à la télésie , est un rhomPL. XII. boïde légèrement aigu, dans lequel les angles Plans sont de 86 et 94 degrés _lig.. 1 (1); l'angle (1) Afin de faciliter les recherches des lecteurs ,on a suivi les numéros des figures du, Mémoire de M. de Bournon eu anglais , quoique toutes n'aient pas été employées.
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la diagonale oblique de la face opposée , est de 955 3o. Cette forme était connue depuis longtems comme primitive dans le corindon de la Chine et dans celui du Bengale ;- il s'agissait de là trouver dans la télésie . L'auteur du Mémoire, qui l'avait soupçonnée dès l'année 1798, vient de l'y reconnaître d'une manière qui n'est point équivoque. Nous citerons avec lui plusieurs fragmens de télésie qui lui ont offert le rhomboïde, absolument semblable à celui que l'on obtient du corindon par la division mécanique, et qua-
tre cristaux de la même gemme qui ont une forme rhomboïdale nettement tranchée , sans aucunes facettes additionnelles, avec les mêmes mesures d'angles, les mêmes incidences de
faces que dans le noyau du corindon. Un de
ces cristaux de couleur bleue ( saplryr oriental des joailliers) existe dans la collection de Sir John les trois autres de couSaint-Aubin à leur rouge (rubis oriental) dans celle de M. GreLondres'
ville. Ainsi se trouve réalisée la première idée qui s'était offerte à Romé Delisle , sur la forme primitive du saphyr oriental, idée que lui avait suggéré un saphyr qui existait au garde-meuble de la Couronne. Cette belle pierre gemme, qui est ajourd'hui au Muséum d'histoire naturelle , a été polie malheureusement pour la
science ; la forme que lui a donné l'artiste
est une parallélipipède obliquangle ; et comme on ne voit aucune raison qui ait pu déterminer l'ouvrier à donner une pareille forme à sa pierre, il est infiniment probable qu'elle avait primitivement la forme d'un rhomboïde, dont la taille aura altéré les mesures,,, en laissant sub-