Journal des Mines (1802-03, volume 14)
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MÉMOIRE
Le plus souvent elle est fixée par le fabricant d'après des convenances particulières. Ces convenances sont, à la vérité , toujours subordonnées à des principes ; mais l'application de ces principes ne peut être soumise a aucune règle invariable, parce que les résultats ne dépendent pas seulement de la nature des substances ou des proportions suivant lesquelles elles sont combinées, ils dépendent encore de la forme et du volume des molécules de ces substances, et sur-tout de la température employée. Les divers ouvrages de terres cuites qui se fabriquent à Paris, sont presque tous composés des mêmes substances ; ils diffèrent cepen-
dant beaucoup', et dans leur organisation, et dans leurs propriétés , parce que les cimens
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plus ou moins volumineux plus ou moins abondons , qui en font partie, en modifient la texture à l'infini, et parce que la différence -qui subsiste entre les degrés de feu employés à les cuire, produit de très-grandes variétés dans le rapprochement de leurs molécules.
Tout ce qu'on peut dire de général sur la
composition des poteries qui vont nous occuper, se réduit donc à un petit nombre de principes que je résume ainsi : a Le mixte terreux, dont se compose le bis» cuit d'une poterie destinée à supporter, sans précaution , les alternatives du chaud au
froid, doit réunir quatre conditions essen»'tielles ; il doit être
10. » Assez alumineux, conséquemment assez
» ductile pour être mis en uvre à peu de frais. 2.°. » Assez siliceux, conséquemment assez
63 SUR LES POTERIES. Fâche pour laisser un libre passage aux molécules du calorique. 3°. » Assez fusible pour contracter la solidité nécessaire à un degré de feu modéré. 4.. Assez réfractaire pour supporter sans altération le coup de feu. nécessaire à la fusion du vernis )). Trop alumineux , il contracterait un tissu trop serré, et prendrait difficilement une couverte. Trop siliceux, il manquerait de solidité. .
Trop fusible, il se déformerait à la température qui doit mettre le vernis en fusion. ..Enfin trop réfractaire, la dépense de combustible qu'exigerait la cuisson, éleverait trop le prix des produits. L'expérience peut seule indiquer le nzediuni convenable.
De la composition des Grès communs. Les grès différent des poteries communes, en ce que la texture en est plus serrée, tant à rais-on de ce que l'argile en est plus fine, qu'à raison de ce qu'ils _sont cuits plus fortement. Leur densité varie selon que ces deux causes ,,s'y font plus ou moins sentir. Ordinairement elle-est portée au point que leur fracture est lisse comme celle de la por-
celaine , et qu'étant frappés avec l'acier, ils font feu à-peu-près comme les silex : c'est même
cette propriété qui les distingue spécialement. Dans cet état, ils ne supportent point les passages subits du chaud au froid. Lorsqu'ils s'en éloignent, ils deviennent plus