Journal des Mines (1802-03, volume 14)
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SUR LA NATURE DE LA GANGUE
ment celle de la variété que le Cit. Haiiy a nommée isogclne , et qu'il désire depuis long-teins voir avec cette couleur. Nous citerons sur-tout un morceau gros comme la tête d'un homme sans formé de cristaux transparens de la grosseur du doigt , bien distincts les uns des gangue' et parfaitement prononcés en prismes
hexaèdres, avec des sommets trièdres a faces autres' rhombes. La plus grande partie de ce précieux morceau, donné par un souverain du royaume d'Ava , à M. le colonel Symes , que le gouvernement Anglais v avait envoyé en qualité d'ambassadeur, est dé couleur. rouge pourpre-pale,
presque couleur de chair. Vers la base la couleur se fonce et passe au noir, ainsi que cela lieu dans quelques tourmalines rouges de Sibérie. Nous citerons en second un beau groupe de cristaux de tourmalines, du plus beau rouge, venant de Ceylan', sur lequel on voit, au milieu d'un certain nombre de cristaux à sommets trièdres, un seul cristal en prisme droit dodécaèdre. Un pareil cristal existe dans la collection de sir John St.-Aubin , ayant ses deux extrémités colorées en vert. Dans tous ces cristaux la couleur rouge est la même, à peu de chose près, dans la tourmaline de Sibérie, qui a été successivement appe-
lée, rubellite, daourite, sibérite, et que le
3.. Ceyla-
nue,
Cit. Haüy a désignée, en dernier lieu, sous le nom de tourmaline (apyre). La ceylanite ( pléonaste. Hally ), se retire. aussi du sable de Ceylan , quoiqu'elle n'y 'soit point commune. Plusieurs morceaux ont offert de nouvelles modifications.
Variété de Çt, ti le LUS,
1°. Pour les accidens de lumière , plusieurs
io3 DU CORINDON , etc. transparence
le ont été trouvés d'une parfaite rouge de chair, le jaunâtre , le vert-bleuâtre ( eau-de-mer ) , le bleu céleste pâle , sont à ajouter aux couleurs noire -et verte , déjà connues. 2°. Pour les formes ; les plus intéressantes variété d. sont : 1°. l'octaèdre régulier primitif, dont les form"'
six angles solides sont remplacés par quatre
petites facettes obliques , qui se combinent avec les faces restantes du noyau ; 2°. la variété pré- Fig. cédente, modifiée par des facettes qui reinplaFig. 12. cent les douze arêtes de l'octaèdre. Le zircon est', après le spinelle, la substance 4°. Zircon. que l'on rencontre le plus fréquemment dans --
le sable qu'on nous envoie de Ceylan. Il est vrai qu'en général les cristaux sont très-petits mais ils rachètent ce qui leur manque du côté du volume par une belle transparence , et par la variété des couleurs. Le rouge-pourpre et le bleu-pâle sont les seules couleurs nouvelles qui. aient été observées. Si l'on ajoute, aux substances ci-dessus mentionnées , des fragmens d'une petitesse extrême de quartz , de, feldspath , de spath calcaire , de mica jaune-'brunâtre, d'oxyde de fer attirable, on aura une idée complète de tout ce
qui compose ce que l'on appelle le sable, de
Ceylan, du moins dans l'état où il nous arrive : il est étonnant qu'on n'y trouve pas la moindre trace du péridot- , que l'on dit venir du même pays. Au reste, ce sable, charrié d'abord par différens ruisseaux qui se déchargent dans les grandes rivières doit beaucoup varier dans la . nature des substances et dans les proportions suivant lesquelles elles s'y trouvent réunies.
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