Journal des Mines (1802-03, volume 14)
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STATISTIQUE DES MINES ET USINES
partement de la Moselle par un ciment calcaire. J'avoue que je n'ai passaisi cette différence ; il me semble même que si quelques échantillons des grès violâtres , du département de la Moselle , contiennent du calcaire , cela doit être accidenen bien petite quantité, et purement employés tel; car, en général, ces .grès sont clans les départemens de la Moselle et de la Sarre, pour la construction de l'ouvrage dans
les hauts fourneaux, et ils ne se fondent pas au feu le, plus violent. Je ne pense donc point que: cette objection puisse atténuer la conséquence que j 'ai tirée des faits rapportés ci-dessus.
Arrêtons maintenant nos regards sur la parfie du département qui est entièrement calcaire : les points les plus élevés , qui s'y présentent, sont les côteaux de Saulny et de Saint-Privatlesur la route dè Metz à Briey , le côteau sur de quel est bâti cette dernière ville ; les côteaux de Circourt et de Xivey-le-Franc , sur la route
Terraifl calcaire'
Briey à Ionguion , ceux qui se trouvent près , et de la Grandville, à la ferme de Cossemont Longuion et dit le Pas-Bayard, entre au lieu place de Lon gvvi , celui sur lequel est bâtie la
.
Longvvi, les côteaux de Cosne , de Gorcy, , près les mines de Sain t-Pan.cré , ceux de Villerupt, d'Attange et de Hayange , .entre Longyvi. et Thion-ville, celui dit la côte Saint-Quentin, près de Metz, les côteaux de Plappecourt et de Raville , sur la route de Metz à Saint-Avold ; tous sont calcaires. Le côteau de Saint-Quentin , l'un des plus élevés , a deux cents mètres Moselle. de hauteur au-dessus du niveau de la différens dans le sein de ces Sur le sommet et côteaux on trouve fréquemment des coquil-
DU DÉPARTEMENT DE LA MOSELLE.
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lages , des cornes d'Ammon , des turbinites des gryphites , des bélemnites 3 quelquefois on
y a rencontré, dit-on , de ces fossiles d'animaux (1). Les pentes de ces côteaux sont, général, douces et sinueuses ; l'aspect de là partie où domine le grès, a quelque chose de
plus âpre ; les escarpemens y sont plus roides, les vallées plus étroites ; sur les revers dès. _côteaux Calcaires, et le plus souvent dans le S Vallées ou dans les fentes, on trouve des masses de chaux sulfatée, colorée par de S -oxydes de fer et de manganèze , des argiles pyriteues et
des mines de fer oxydé , dont quelqpnes
contiennent de beaucoup phosphure de- fer. D'après ce qui précède, on est porté à distinguer trois époques dans la formation et l'arrangement des substances minérales, que le département de la Moselle présente à nos yeux. Dans la première , les détritus des montagnes
primitives, ayant été charriffloin des Vosges par de vastes inondations, il en a résulté les
couches de grès et les chistes dans lesquelles se trouvent les houilles ; on y rencontre assez souvent des brêches siliceuses, à parties arrondies, qui ont été moins atténuées que les grès, in.Oins fatiguées par les eaux; peut-être les dépôts de houille, qui existent dans le département de la Sarre et dans la partie de celui de la Moselle qui lui est contiguë, y.. ont-ils été formés dans le cours de ces inondations, par les débris des forêts qu'elles avaient entraînées ; vraisembla(i) Voyez l'ouvrage intitulé: Vaellerius Laetharengiae,