Journal des Mines (1802-03, volume 14)
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SUR L'EMPLOI DE LA TOURBE CRUE
la charge restait la même, le travail était parfaitement uniforme ; la fonte prenait trèsrarement une teinte de blanc. Cette uniformité rendait le fourneau extrêmement propre aux
terge.
Procès-verbal (1) des Essais faits en janvier 1796.
, ce morceaux ; elle se délitait aisément à qui la rendait presqu'impossible à manier sans la briser : c'était son grand défaut. Elle était mélangée de beaucoup d'argile et de terre calcaire; elle se recouvrait à l'air d'une efflorescence blanche, qui n'affectait cependant pas l'organe du goût. Elle avait besoin d'un courant d'air assez considérable pour brûler ; elle
Toute la semaine précédente , le four- Troisième avec neau avait travaillé de la manière la plus uni- essai, un sixième tourbe en forme ; la fonte était fort grise. Le charbon du de magasin &ait tout de même qualité ( sapin remplacement d'un de mêlé de quelques morceaux de hêtre ); ainsi je sixième crus que c'était le moment de commencer mes charbon. Fourneau engagé essais avec la tourbe : je le fis à midi. On di- foute de -visa exactement la charge de charbon en six mauvaise
- ferparties ; on en mit une de côté , et on la rem- qualité
cassant à -plaça par de la tourbe crue, et on mêla le tout; chaud. au reste , je dois dire que la tourbe était un peu humide; sa densité rendait le desséchement extrêmement lent ; et elle 'pouvait avoir repris in peu d'humidité dans le magasin. Dans la soirée, on ne remarqua d'extraordinaire qu'kune odeur fort désagréable. Le
gréable.
charges (2) ). Il était 6 heures- du matin lorsque les
essais. Nature de la tourbe de Rann-
POUR LE TRAITEMENT DES MINERAIS, etc. 203
La tourbe que j'employai d'abord, venait de Rannberge. Elle était d'un brun noirâtre, compacte dans certaines parties ; la raclure lui donnait un peu de luisant ; elle était assez pesante,
et contenait une très-grande quantité de petites racines et de branches demi-pourries , de
sorte qu'il était difficile de l'obtenir en gros
laissait beaucoup de cendres grises , et répandait une odeur empyreumatique et désa-
k plus souvent aplatis et lenticulaires, d'argile imprégnée d'oxyde de fer : ces grains sont immédiatement agrégés les lins aux autres, ou quelquefois agglutinés par un ciment mar-
neux : leur couleur est brune , tantôt elle tire sur le noir, tantôt sur le rouge. Le minerai que l'on emploie_à la fonderie de Bergen vient des montagnes qui sont aux extrémités de la Bavière, vers le pays, de Salzbourg : il s'y trouve en couches qui ont plusieurs pieds d'épaisseur , qui sont plus ou moins mélangées de grès, et qui alternent avec d'autres couches d'argile , de marne et de grès : elles contiennent beaucoup de pétrifications , dont quelques-unes sont même converties en minerai de fer : elles sont adossées aux grandes montagnes calcaires du Tyrol. S. F. D.
tier était pur et la fonte grise. (II passa 28
premières charges , mêlées de tourbe, arrivèrent dans l'ouvrage z le laitier était encore léger et la fonte grise ; mais à leur arrivée, le laitier devint plus fluide, quoique sensiblement Ce procès-verbal et les suivans , étant d'un grand intérêt , et d'ailleurs inc paraissant faits avec soin et exactitude , j'ai cru devoir les traduire en entier et littéralement. C'est nombre de charges qui passe en 12 heures ou dans une journée. Dans les fonderies d'Allemagne , on appelle journée l'es,pace de tems que les mêmes ouvriers (gardeurs et chargeurs) restent auprès du fourneau ; il est de 32 heures.