Journal des Mines (1802-03, volume 14)
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SUR LES POTERIES.'
M3iMOIRE
222
Un échantillon pris auprès_de la Pologne, sur le chemin qui forme le prolongement de la rue Miroménil , a présenté i.5
Alumine
72.5 24.5
Silice
Chaux Fer. . Perte
No. 4.
.
........ ».75
100.
.N1'. 5. Un sable de couleur jaune-ocracée , appelé sable de Belleville, parce que cette commune en recèle une très-grande quantité.
Il se trouve à ciel ouvert dans le canton de
Belleville et lieux adj acen s , tel que le Pré-Saint-
Gervais, le parc Saint-Fargeau , etc.
L'analyse d'un échantillon de ce sable a
donné : N..
5.
{
Alumine. iacue. CSl ih.
...... .
. .
.
.
2. DD
. 97.
3)
»25
100.
..75
Fer
De ces cinq substances, la première et la dernière sont presque les seules employées à la composition des poteries communes : les autres ser-
vent à d'autres usages, tels que briques , carreaux, faïences, etc. Les potiers emploient ordinairement une ou deux parties d'argile, n°. 1 , à laquelle ils ajoutent une partie de sable, n6:5. Il en résulte des vaisseaux très-lâches, censéquemment capables de supporter les alternatives
subites du chaud au froid, mais souvent si poreux, qu'ils absorbent et transsudent les graisses et les liquides. Outre que de tels _Ustensiles ne sont pas sus.
,
ceptibles de solidité, ils ont encore deux défauts très-importans : celui de communiquer inauvalse odeur et mauvais *goût aux mets qu'on y
prépare, et celui d'être enduits de vernis dan-
gereux. Ces défauts tiennent à la même cause:: trop de cuisson.
Lorsqu'une poterie n'est pas assez cuite , il en résulte plusieurs inconvéniens. 10. Le mixte terreux qui forme le biscuit n'acquiert pas une solidité suffisante.. .
2'. Les substances fermentescibles que ce mixte ne manque pas- de contenir, ne sont pas parfaitement détruites ou décomposées elles conservent un principe d'action qu'elles exercent sur le Contenu des vaisseaux, lequel en est toujours plus ou moins détérioré. 3°. Le composé salin on métallique qui constitue le vernis, n'est pas complètement vitrifié les acides et les graisses le dissolvent plus ou moins facilement. Une cuisson-complète peut :Seule remédier à ces deux accidens. Et cette cuisson exige' une température plus élevée .que celle à.laquelle ou cuit les poteries de Paris. ,II faut absolument renoncer à la; mauvaiSe économie que présente une-température- trop
fibie, et en venir à donner unH coup de, feu plus vif que ne le donnent les potiers de Paris.