Journal des Mines (1802-03, volume 14)
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SUR LA FABRICATION De CHARBON
20. Quant au fourneau, on place ordinaire-
ment dans son centre un amas de ramilles de la grosseur d'un sac - à - bled ; ensuite quelques rangs de petites branches"; d'autres plus fortes ; .plusieurs rangs de grosses bâches; et enfin , à la circonférence, de petites branches sans ramilles. Plusieurs charbonniers préfèrent cette disposition au simple mélange des unes et des antres. Ces petites branches ont généralement la lon gueur des -bûches. -3.. Les uns mettent le feu pardessous., comme le Mémoire l'indique, les autres pardessus, en bouchant l'ouverture immédiatement après l'avoir mis: 40. L'action du feu est tellement concentrée dans ce foyer, et s'exhale si peu à l'extérieur, qu'un homme passe et demeure très-bien autour pour le service qu'il exige, sans en être jamais
, et cependant à peine reste t - il quelquesfois. un pied de passage entre le four- neau et le- mur. La couche de fougères, de paleines et de terre de charbonnière dont il est recouvert, paraît s'opposer beaucoup plus efficacement à la dispersion de la chaleur que les plaqeu s de. gazon, mêlées de terre, qu'on emploie ordinairement dans les forêts et qui y sont nécessaires pour
résister à l'action du vent. Cette couche, recevant point de pluie , demeure. touj ours spongieuse, et ne peut se gercer, comme l'autre, par le seul effet du retrait. Ce fourneau , composé quelquefois de
deux cordes et demie , donne moins' de fumée qu'une cheminée ordinaire. Les planches du toit de plusieurs de ces chambres où l'on a brûlé
DE LA FORET DE BENON.
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au-delà de 200 côrdes , ie :sont pas plus noircies que celles des chambres de paysans dont la
cheminée est sujette à fumer. Personne, dans ce bourg, n'a pu se rappeler d'un incendie causé par un de ces fourneaux.
On ne se sert peint d'arrosoir lorsqu'on eivile ; on jette l'eau simplement avec un seau de bois, et on couvre le fourneau de 5à 6 pouces de terre de charbonnière. Le charbon provenant des, petites branches se vend moitié seulement de celui des gros-
ses ; aussi les ouvriers mettent- ils de teins en teins des bûches qui ont jusqu'à 8 et 9 pouces de diamètre. Les petites, loin de se réduire en cendre, conservent toutes leurs formes et leur ,écorce , comme les autres. Ce qui prouve évi.demment qu'il n'y a dans cette opération, d'autre perte de bois que celle d'une partie des ramilles du centre.- La plupart des fougères et paleines de l'enveloppe ne sont pas même consommées.
80. Le bois le plus vert est celui qui donne le plus de" charbon, le meilleur et le plus pesant. Celui qui a éprouvé la sécheresse de l'été en donne un plus léger, plus friable, qui a une
écorce plus grosse , plus terne, et qui se brise et
se détache plus facilement. Mais le bois vert ne pouvant brûler. seul, on est forcé de les mélanger. En général la fabrication du printems est la plus profitable. 90. Cette méthode offre un tel avantage que, quoique les Charbonniers fassent venir quelquefois leurs bois de 3 et 4 lieues, par de mauvais chemins , et qu'ils ayent encore six lieues à
faire pour rendre leur charbon à la Rochelle,