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Journal des Mines (1802-03, volume 14)

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NATURE ET FORMATION' condaires commencèrent à se former. Les houilles ont été formées dans la mer bientôt après les sols primitifs : la Majeure partie de celles que j'ai observées sont plus anciennes que les autres couches des terrains secondaires, notamment que ce grès rouge qui forme le mur de la couche de marne bitumineuse imprégnée 242

de cuivre, que l'on exploite dans une partie de l'Allemagne ; elle est traversée , près de "VVettin , par les puits que l'on a creusés pour

atteindre les houilles. Je ne m'arrêterai pas

sur tous les exemples que je pourrais citer en preuve de l'ancienneté de ces combustibles minéraux : quoique je convienne qu'il s'en est déposé diverses couches pendant la suite des formations des sols secondaires , elles se distinguent des anciennes par plusieurs caractères : on en trouve de telles aux environs de Weimer,

et, d'après le Journal des Mines de Freiberg, dans le canton de Zurich ; mais elles n'en ont

pas moins été formées et déposées dans le sein. de la mer. Les couches de bois bitumineux (braunkohle) appartiennent au contraire entièrement aux terrains de transport. Les matières végétales qui les ont produites ,ont été charriées et entassées dans les les lacs et autres bas-fonds, par les fleuves' eût eu quelque rivières et les torren.s. Si la mer part à cette formation , on trouverait, dans ces couches, des coquilles , des roseaux exotiques , comme dans les houilles , tandis que ces bois bitumineux ne renferment que quelques limaçons. Les eaux qui remplissaient les bas-fonds, dans lesquels les matières ligneuses avaient été en

DES COUCHES DE BOIS BITUMINEUX.

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tassées, se sont ensuite ouvert un chemin à

travers lés digues qui les retenaient. On trouvera

peu de bancs considérables de transport, sans qu'on n'aperçoive quelques traces des eaux qui ont occupé les endroits où ils Sont, ainsi que du passage qu'elles se sont ouvert pour se porter vers des points plus bas. Les bois ainsi déposés se seraient inévitablement pourris, et se -seraient décomposés et con-

vertis en terreau ,. sans le concours de 1 acide sulfurique qui a attaqué leurs parties résineuses , les a converties en huile minérale, et les a ainsi, en quelque sorte, minéralisées. Cet .effet n'a pas eu lieu partout au même degré, et n'a pas été produit dans un seul et même teins: de là vient que ces diverses matières végétales ont conservé plus ou* moins de ressem-

blance avec le bois naturel, et que quelque-, fois l'altération a été si loin-, qu'elles ont absolum.ent perdu toute ressemblance avec lui. Nous retrouvons aujourd'hui ces bois ainsi déplacés et élaborés, clans l'état de bois bitumineux , de breunkoble , et de terre végétale biturnineuse.Je nomme bOis bitumineux, dit M. Voigt ,

celles de ces substances qui ont conservé la texture ligneuse ; et dans lesquelles on distingue parfaitement les couches concentriques annuelles et les branches. Ce bois a un certain degré de dureté; il a conservé un éclat, dont l'intensité est encore augmenté par la raclure, Sa couleur la plus ordinaire est d'un brun de clou de gérofle foncé : mais quelquefois on lui retrouve la couleur naturelle du bois. Lorsqu'on le fait sécher , il s'en détache successiQ2

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