Journal des Mines (1802-03, volume 14)
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SUR L'EMPLOI DE LA. TOURBE CRUE
était pas moins presque aussipesant, et la fonte blanche. Le creuset resta. engagé, et la fonte en sortait avec le laitier I 'ce ne fut qu'avec beaucoup de peine que l'on put ouvrir la percée. 34 charges. L'après-midi, le laitier redevint presque trèspesant, et la fonte approchait de l'extrêmement blanc. Il est vrai qu'il ne se. forma pas de nez devant les. tuyères, mais le creuset était tonjours engagé: A huit heures du soir, je fis sup-
primer 1.a tourbe, et je rétablis la charge à 148 livres de charbon sur 3o3 livres de minerai : il étoit passé 239 charges à houille. Dans la soi-
rée, il en descendit 35. Le 18. Le matin-, le laitier était de nouveau 'demi-léger, et la fonte demi-grise. Il se fit une seconde crevasse dans les soufflets, une partie du vent fut perdue pendant qu'on était occupé à la réparer. Les charges furent Vraisemblablement stationnaires pendant quelque tems dans
le fourneau, car il n'en descendit que 32. Le soir, le premier laitier fut pesant, parce one lé vent, rétabli dans foute sa force, fit des'cendre les charges qui s'étolent .arrêtées ; mais lé laitier qui se forma ensuite 'fut demi-léger. Le creuset était toujours en gagé. Lorsque toutes
les charges à tourbe furent passées ;le laitier devint léger, et la fonte grise. Le fourneau ,ayant repris et conservé sa marche ordinaire jusqu'à la fin de la semaine, et le creuset se trouvant nettoyé de la fonte qui s'y était attachée, j'entrepris encore un petit essai, dont je ne donne que le réSrdiat, parce qu'il me pardit moins intéressant
l'OUR 1E 'TRAITEMENT DES MINERAIS etc. 307
Je fis ôter 5 livres seulement des 148 livres de la charge de charbon, et je les remplaçai
par 20 livres de tourbe la quantité de minerai étant toujours de 3o3 livres. je voulais voir si la tourbe ne produirait pas le même effet que Je charbon, lorsqu'elle serait employée en quan-
tité quatre fois plus grande. Du samedi au mardi, je passai au fourneau 258 charges, composées de la manière que je viens de rapporter. I- en dan t tout ce tems , les' scories restèrent légères, et la fontegrise : le fourneau travaillait comme si on
n'avait employé que du charbon. J'etais sur le point de conclure que , dans les hauts fourneaux , la tourbe, pour remplacer au moins une petite quantité de charbon, doit être employée dans le rapport de 4 : i. Avant d'établir cette proposition, je tentai de faire charger le fourneau avec 143 liv. de charbon sur 3o3 liv. de minerai, mais sans tourbe. J'étais curieux de voir quel en serait l'effet, et je fis peser le minerai et le combustible avec le plus grand soin, toutes les fois que l'on chargeait lé Iburneap.. Lorsque ces charges ainsi iéduites- arrivèrent dans l'o.uvrage, on ne remarqua. 'aucun changement, soit -dans les scories, soit dans la fonte : tout était dans le même état que lorsqu'on,avait ajouté 20 livres de tourbe à chaque charge ; la seule différence sensiHe qui se présenta., c'est que les charges sans tourbe descendoient plus vite: j'aurois donc mal conclu , en attribuantaux2o livres de tourbe qui étaient dans chaque charge, la bonté de la fonte produite. Cette expérience, qui parc& indifférente en elle-Même, fit sur moi une singulière impression. Elle me porta à me défier de tous les essais
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Teuvième
essai , avec lin sep ième de tourbe Cil remplacementd'un vingt-huitième de charbon.
l'oint de
changement dans le travail du fourneau.