Révisions de la page | Historique de transcription | Journal des Mines (1803-04, volume 15)

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eAUSt DES COULEURS DIFFÉRENTES

QU'AFFECTENT CERTAINS SELS DE PLATINE.. 55

d'une manière bien différente. Quelque quantité d'eau-régale que l'on emploie, il en reste toujours une portion qui refuse absolument de se dissoudre. Cette portion prend l'aspect d'une poussière noire et terne. La dissolution donne avec le sel ammoniac un précipité d'une cou-

leur rouge , un peu moins intense que celle

qu'avait 'le sel employé pour obtenir le platine métallique. Une autre portion de sel triple rouge ayant été réduite par la chaleur, j'introduisis le platine qu'elle avait fourni dans un tube de por-

celaine. À l'une des extrémités de ce tube ,

j'adaptai une petite cornue remplie de muriate oxygéné de potasse , et à l'autre un ballon dans lequel j'avais versé une petite quantité d'eau ; le ballon n'était pas lute au tube. Lorsque le tube fut bien rouge, je dégageai,

'.1. l'aide de la chaleur l'oxygène du muriate

contenu dans la cornue. Au bout d'un certain teins, je vis la partie supérieure de l'extrémité et cette couleur ta+ du tube se colorer en -

pisser ensuite la. partiebleu' la plus élevée du ballon. Le dégagement de l'oxygène ayant bientôt cessé,

faute de matière, le sublimé n'augmenta plus, mais le platine avait déjà éprouvé quelque changement. 11 se dissolvait avec facilité dans l'eaurégale, sans laisser de résidu sensible, quoique l'intensité de la couleur de la dissolution, ainsi

que celle du sel qu'y forma le muriate d'ammoniaque, fût à-peu-près égale à celle du nru.

riate triple réduit par la chaleur. Dans un vase fermé on n'observe rien de semblable.

Là petite quantité de sublimé que j'obtins

ne me permit pas de l'examiner avec détail , mais il me parut avoir quelques rapports avec celui du platine brut. Je crois que je serais parvenu, en continuant l'action de l'oxygène, à priver en grande partie le platine de cette substance étrangère , malgré l'agglutination qu'éprouvent les molécules de platine qui ne peuvent plus par conséquent être frappées dans

tous leurs points par le courant de gaz oxygène.

Des expériences que je viens de décrire, on peut déjà conclure que la coloration en rouge des sels de platine , est dik à l'oxygénation d'une substance qui diffère du platine , et qui présente , lorsqu'elle est à l'état métallique une grande 'résistance à l'action des acides. Cette conséquence est confirmée par les autres .faits que je vais rapporter.

Expériences sur le Sel triple de soucie. Ce sel est encore peu quoique M. Mussin Puschkin en ait annoncé connu'l'existence

dans une dissertation publiée dans le Journal de Creil, et dont j'ai trouvé une annonce extrêmement succinte dans le 34e. volume des Annales de Chimie. Le inuriate triple de platine et de soude s'ob-

tient très-facilement. Il suffit de mélanger à une dissolution de platine un sel quelconque à base de soude. Par la concentration et le refroidissement, il se forme de longs' prismes et quelquefois des tables triangulaires , dont la couleur est jaune ou rouge, selon la nature de la dissolution de platine dont on a fait usage,

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