Journal des Mines (1803-04, volume 15)
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SUR LA FONTAINE DE LA IUMERPLE
minutes, de 12 degrés de Réaumur à 70 je laissai pendant deux heures, et il devint. stationnaire à 77 degrés ». cc Laissant alors cette bouche au centre d'une aire de 2,3 mètres ( 7 pieds ). de diamètre, je commençai à faire poser les fondemens d'une
tour de io,4 mètres ( 32 pieds ) de hauteur. Un escalier en spirale parallèle à la tour, et uni par une voûte à son mur extérieur, donne un facile accès à cette source souterraine de vapeurs. ( Voyez lespg. . 1 et 2, PI. II.) Je peux faire remarquer ici un phénomène qui se fit apercevoir lors de sa construction. A mesure qu'on employait le mortier composé de pouzzolane,.
il devenait sur-le-champ de couleur verdâtre, et après quelques heures prenait Une couleur vert-fcncé tendant à l'azur ; effet de l'action du gaz hydrogène sulfuré sur le fer contenu dans la pouzzolane ». c, La petitesse de la source d'eau dont nous. avons parlé ci-dessus, la difficulté de la puiser sa néceset de la transporter jusqu'à sité pour un laboratoire de l'atelier' sels, et l'excessive dose d'humidité dont sont chargées les fumeroles., furent les motifs qui engagèrent à tâcher de tirer parti de cette masse de vapeurs. pouren obtenir de l'eau. Dolomieu, dans son voyage aux îles de Lipari , décrit un ruisseau de l'île Pantelleria , formé 'par des vapeurs qui,, à leur sortie de terre, passent sous une galerie, et à mesure qu'elles se refroidissent par le coutact de l'air, se condensent en. gouttes qui, coulant le long de ses parois , donnent naissance
inc à ce petit ruisseau.. Sur cet exemple , flattai, dit M. Breislak., qu'eu fermant le soin-
A LA SOLFATARE DE POUZZOLES.
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Met de la tour avec un toit de 1,95 mètres ( 6 pieds ) de hauteur, et élevant, la tour de 3,2S Mètres ( io pieds ) au-dessus du niveau du sol de la Solfatare, une élévation de 15,6 mètres 48 pieds) suffirait pour produire sous le chapiteau la condensation des vapeurs; mais je inc trompai beaucoup , et l'expérienee m'apprit que l'exécution ne s'accorde pas toujours avec les projets. Le chapiteau fait en planches bien jointes ayant été placé, et les fenêtres de la tour fermées, il ne se montra pas une goutte
d'eau par le tuyau. Le mal consistant en ce
que les vapeurs ne pouvaient ainsi se refroidir. J'imaginai de percer le chapiteau de plusieurs
trous, afin que l'air extérieur pût, en s'introduisant au-dedans du chapiteau , produire
l'effet désiré ; on y fit donc cent quatre-vingt trous d'un demi-pouce de diamètre. Les vapeurs suivirent cette issue qu'on leur donnait, mais aucune goutte d'eau ne se forma. Adapter à ce chapiteau un réfrigérant, c'était construire une machine qui avait sans- cesse besoin de la présence et du .travail des hommes ; fabriquer sur l'ouverture de la tour une voûte, et y faire aboutir une galerie suffisamment pro-
longée imitant ainsi par l'art ce que la nature avait fait. a la Pantelleria , c'était se jeter dans deux inconvéniens graves : le premier, celui d'une grande dépense; car qui pourrait dire
jusqu'où un tel édifice eût dû se prolonger pour que les vapeurs s'y hissent refroidie' s , .et qui pouvait prévoir de combien il eût fallu -élever la tour ou abaisser le sol de cette galerie, pour .que l'eau résultante des vapeurs eAt trouvé la pente convenable pour arriver