Journal des Mines (1803-04, volume 15)
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ESSAI FAIT DANS UNE FONDERIE, etc.
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ESSAI F T dans une Fonderie de fer du Tyrol, avec de la Tourbe carbonisée et non carbonisée (1). Extrait par J. F. DAUBUISSON.
MONSIEUn, je crois que les résultats des essais que je viens de faire avec de la tourbe, soit carbonisée , soit crue, dans une fonderie qui est sous nia direction , sont d'autant plus dignes de fixer votre attention, qu'ils vous metIront à mêrne.d'établir une comparaison avec ce qui a été fait sur le même sujet, et de tirer une conséquence utile en métallurgie. Voulant économiser le bois que l'on emploie à la fonte de nos minerais de fer, j'entrepris l'exploitation d'une couche de tourbe qui (1) M. Wagner , dans sa Note sur les observations de Lampadius , au sujet de l'usage de la tourbe dans les hauts fourneaux ( Journ. des Afin. 11° 86 , dit : u Il
s) parait également que l'on a trop exalté les avantages de ), la tourbe carbonisée , sur-tout si l'on veut prendre en ,s considération les essais faits au Tyrol par E. G. S. ; ce sont les seuls qui aient été faits avec précision, au moins parmi ceux qui ont été rendus publics Ces essais sont rapportés dans une lettre de M. E. G. S. ( métallurgiste aussi habile que distingué ) , insérée dans les Annates de l'Art des mines et de la métallurgie, par
le baron de Mal, tome IVseconde partie, page 395. Nous en donnons ici une traduction littérale.
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a 20 pieds d'épaisseur, et qui est située près de la fonderie. Ces avantages locaux, joints à sa bonne qualité, m'excitèrent 4 mon entreprise. La facilité de l'exploitation , celle de la carbonisation, et le succès d'une expérience tentée
par un subalterne flattèrent mon espoir. Cependant, comme il f'allait faire des établisse-
mens considérables, dresser des hangards pour sécher la tourbe, bâtir quelques autres édifices,
je fis des réflexions sérieuses sur cette entreprise, et pour ne pas m'exposer à une dépense inutile , je partis moi - même pour aller fàire un essai préliminaire. Le fourneau était en feu depuis vingt semaines , son travail était dans sa plus grande régularité. La charge consistait en 19 pieds cubes ( de -Vienine (1) ) de charbon de sapin, 297 livres de ruine de fer, et de 6o livres de castine (fondant) : le produit était de 26,28 livres de bonne fonte grise par quintal
de minerai : par quintal de fonte obtenue, on consumait 23,19 pieds .cubes de charbon de bois.
» Dans la 21 et 22e semaine, je fis, avec la plus grande exactitude, les essais dont je vais donner le résultat. Je fis supprimer 3,25 pieds cubes de charbon de bois de la charge, et je les, remplaçai par autant de tourbe bien carbonisée: la quantité de minerai resta toujours de 297 livres. On mit 110 charges ainsi composées., et l'on obtint 77,70 livres: d'une fonte de médiocre qua-
lité et blanche. Ainsi le quintal de minerai donna 26;16 de fonte, et par quintal de fonte (1) Lel3ied de Vienne
0,322 mètres.