Journal des Mines (1803-04, volume 15)
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DESCRIPTION ABRÉG1E
SECONDE PARTIE. Procédés employés dans l'atelier des Fonderies (1). Art. T.
.De la Fonte crue (2). La fonte crue se fait à Freyberg , ( où elle a été inventée par Berthold Koehler en 1555) avec des minerais pauvres en argent qui ne contiennent point de plomb, et avec des minerais de cuivre aussi pauvres, le tout mêlé avec une pareille quantité de pyrites. On l'appelle
.finzte crue, parce que ces minerais sont fondus sans être grillés. Pour cette opération on fait usage d'un haut
fourneau qui fond quatorze jours sans interruption , et aussitôt que le fondage est fini, le maître fondeur et ses aides l'ouvrent, et enlèvent tout ce qui s'y est attaché pendant la fonte.
Ils réparent ensuite le fourneau , et ils le préparent de nouveau pour le fondage suivant, (i) La fonte des minerais produits par les minières de tout le cercle des montagnes métalliffères de la Saxe, se faisait autrefois dans des fonderies particulières 5,mais cela étant devenu impraticable , comme il est facile de se l'imaginer, , le Gouvernement prit le sage parti d'établir des fonderies à ses frais , pour y londre tous les minerais. C'est à cet éta-
blissement qu'on est redevable de l'état florissant où se trouve l'exploitation des mines. (2) La:fonte crue est l'opération de fondre les mines maigres, très- pauvres en argent, qui ne suffisent point à payer les dépenses du grillage, et celles qu'occasionnent la fonte au plomb. Dans cette fonte on tâche de réduire la substance de l'argent en un'petit volume, en la séparant par la scorification, des pierres et des terres qu'elle pourrait contenir, et en la rendant ainsi propre à être fondue avec profit dans la fonte au plomb.
DES .A.TEI,IÉES DE HALSERÜCK.
avec la brasque pesante
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faite de deux. tiers de terre glaise et d'un tiers de poussière de charbon , le tout bien pulvérisé, bien mêlé et bien humecté. Ils forment avec cette brasque le creuset du fourneau, son bassin de réception et celui de percée ; ensuite ils forment l'oeil du ,
fourneau avec des briques et de la terre glaise. Ces différentes opérations terminées (ce qui s'appelle préparer le fourneau) , on chauffe lentement le fourneau avec de la tourbe et du char-, bon , pour le sécher tout entièrement ; ensuite on le comble de charbon jusqu'au mur de charge, et pour lors on commence par y jeter deux sebilles ou baches de sdories , et une rasée ou pa-
nier de charbon dans les coins contre le mur d'appui du fourneau, le chargeant ainsi jus-
., qu'en haut ; ensuite ou -fait j ouer les soufflets. Lorsque les scories sont fondues, et que le char-. bon est un peu abaissé, on entame la fonte, en
chargeant le fourneau de minerais. Voici la composition, d'un fondag-e de quatorze jours Apour -un.ha.ut fourneau.
250 qiiintaux de mine maigre, contenant 5o marcs deux onces et demie d'argent.
6o quipmux de minerai de cuivre, contenant
quatre marcs une once d'argent. 290 quintaux de, pyrite, con-tenant un marc cinq ondes' d'argent.
3o quintaux de crasses, contenant sept onces et demie d'argent. 4 quintaux de gâteaux métalliques ( Speise cOritenant quatre onces. 612 quintaux de scories de la'fonte au plomb, contenant 4 marcs 6 onces 2 gr. 'IO quintaux de scories de la fonte des maltes de plomb , contenant 12 + onces 2 gr. Total 1354 quintaux.