Révisions de la page | Historique de transcription | Journal des Mines (1803-04, volume 15)

SUR LA SCINTILLATION exactement ces divers objets lors de la charge des batteries, et dans les premiers momens du battage. Les trois dernières explosions arrivées du douzième au dix-huitième coup de pilons, étaient une donnée à ne pas négliger.

DES BOIS CHAR BONS.

e.66

Cependant, à mes observation, je joignis' celles des chefs ouvriers et anciens ouvriers. L'un d'eux, digne de foi, m'assura qu'en refrappant une clef (1) de mentonnets , de hêtre,

avec une masse de bois de charme ,les quelle& avaient été charbonées par la dernière explosion , il avait vu jaillir du point choqué quatre, à cinq étincelles. Sans avoir négligé , dans mes recherches' sur la cause des fréquens accidens de la poudrerie de Vonges , d'autres faits importans et des observations suivies que je fis moi-

même à cette poudrerie pendant un mois, je dois me borner ici à ce qui regarde la scintillation des bois charbonés , qui fixa aussi m.ort attention. Ayant rassemblé dans un local obscur toutes les circonstances du fait cité par l'ouvrier, les ayant beaucoup varié, soit par les différens degrés de carbonisation des bois , soit en me servant alternativement ou de bois neuf, .ou. charboné , ou de cuivre , ou de fer, pour frapper le bois charboné que je, soumettais à l'expérience, soit en variant le genre de choc (i) C'est une petite pièce de bois qui s'emmanche dans la même mortaise que le mentonnet du pilon , et qu'on est obligé de rechasser de teins en tenu, pour maintenir ce der-. nier solidement.

267

ou de frottement, et en humectant (1) plus. ou moins les corps ; je ne pus d'abord réussir.

à produire du feu ; mais en continuant ces

épreuves pendant plusieurs jours , avec une masse de bois de charme charbonée nouvelle-

ment, le chef' poudrier, que j'y employais,... voulant faire ressortir de sa place la clef' du mentonnet, choqua par mégarde, et avec peu de force en- échappant ou porphyrisant, 4 surface de ce mentonnet qui n'était que trèslégèrement charbonée , et en fit jaillir en deux coups trois grosses étincelles , rouges

foncées, dont une ,.entre autres, parcourut en. avant de la masse, un espace de 4e centimètres (15 pouces ) ; ce qui fut très-clairement distingué par ce chef ouvrier, comme par moi. Le mentonnet n'était pas sensiblement échauffé ; la -masse qui avait déjà frappé plusieurs.

Coups, pouvait l'être à-peu-près à 20 ou 25

degrés centésimaux ( 16 à 20 degrés de Réaumur). Elle exhalait alors l'odeur du bois lors--

qu'on le charbone au feu. Je suis très-cer-

tain , pour y avolr fait une attention particulière , que les bois choqués ne contenaient' à leur surface ni gravier, ni clous , auxquels on puisse attribuer les étincelles, dont la cou-

leur rouge sombre les différenciait des étincelles vives et brillantes produites par le choc du fer ou de l'acier sur le caillou. De cette expérience, ne peut-on pas raison-

(1) J'eus l'idée de rendre les bois charbonés un peu humides , parce que le fait cité par l'ouvrier, se passa dans un. lieu où les bois charbonés sur-tout doivent s'en en t.

imprégnerém