Journal des Mines (1803-04, volume 15)
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eUR L'ORIGINE DE DIVERSES MASSES, etc. 217
ces météores, prouve qu'ils sont formés par une
RÉFLEXIONS S U R l'origine de diverses Masses de fer natif',
et notamment de celle trouvée par Pallas, en Sibérie.
matière compacte et pesante, qui n'a pu ni
être lancée dans l'air sous forme solide par une force terrestre , ni se former par l'agrégation
de diverses substances disséminées dans l'atmosphère. D'ailleurs les masses qu'on trouve
au lieu où tombent ces bolides
,
ont non-
seulement entr'elles., mais aussi avec celles 'de
Sibérie et autres, une ressemblance si frapTraduites de l'Allemand de M. CHLADNI ; par EuGi:NE COQUEB1111T.
pante, qu'elle suffirait pour nous faire adopter
une opinion appuyée d'ailleurs -sur tant de
preuves. S.
.
S. II. Remarques générales,
Exposition.
LA plupart des idées proposées jusqu'à présent,
Ce qu'on nomme bolide ou globe cle feu , mie masse enflammée qui ressemble à une étoile
semblables à celle trouvée en Sibérie par Pallas, ne pouvant s'accorder , ni avec ce que .ces mas-
à une hauteur considérable ; qui s'avançant rapidement vers la terre, dans une direction inclinée, augmente tellement de grandeur, que son diamètre apparent surpasse quelquefois celui de la pleine lune ; qui lance souvent de lajumée des_ étincelles et des flam-
sur l'origine de diverses masses de fer natif, ses offrent de particulier, ni avec les circons-
tances qui en ont a ccompagn é la découverte, j 'ai-
songé à une autre explication qui me paraît
posséder cet avantage et répandre d'ailleurs un
grand. jour sur divers phénomènes que personne jusqu'à présent n'a pu expliquer d'une manière satisfaisante. Quelque extraordinaire que l'opinion suivante puisse d'abord paraître à plusieurs personnes, j'espère qu'elles ne lajuge-
ront point déraisonnable , lorqu'elles auront pesé sans prévention les motifs qui m'ont déter-
miné à rejeter celles adoptées jusqu'ici. Tout me semble prouver que ces masses de fer ne sont
autre chose que la substance des bolides ou globes de feu car tout ce qu'on connaît de
tombante, lorsqu'on commence à l'apercevoir,
mes et qui- finit par crever avec une vio-
lente explosion. Il ne faut point compter pour observations sur ces météores peu communs , celles où le
nom de bolide a été appliqué à des éclairs Tels sont la plupart des prétendus globes de feu dont Muschenbroeck (i) et Vassalli (2) Essai de physique. Leyde, 1739, tom. Il , ¢. 1716. Lettere Fisic.o-Meteorologiche Tonna, 1789, p. 98-
00 , 190.