Journal des Mines (1803-04, volume 15)
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sun L'ORIGINE DE DIVERSES MASSES
de suivre la même direction, ce, que font aussi souvent les fragmens. Reimarus (i) observe bien, avec raison, que les globes de feu ne peuvent s'expliquer par la seule électricité , mais il reconnaît d'ailleurs , avec Lero-y et plusieurs autres physiciens, qu'on ne peut en donner aucune explication
satisfaisante, ce qui vaut encore mieux que d'en donner une qui ne s'accorde pas avec la saine physique. ( III. ) Silberschlag (2) tâche de les expliquer par des vapeurs visqueuses et huileuses qui, à l'en. croire, se seraient élevées et amassées dans les hautes régions de l'atmosphère. Berg-marin (3) conjecture aussi que les bolides les moins
élevés peuvent avoir cette origine. Voici ce
qu'on peut répondre à cette hypothèse, qui paraît encore moins vraisemblable que la précédente.
où se ( a ) A une hauteur, telle que celle feu, et où certains globes de sont fait voir milliers de fois plus rare l'air est plusieurs qu'à la surface de la terre , il est impossible, qu'il se rassemble , soit sous fbrme de vapeurs , soit sous toute autre , une quantité de
matière suffisante pour former une accumulation. semblable. Il faut aussi remarquer qu'on te prend ordinairement garde à ces météores, que lorsqu'ils attirent sur eux l'attention par J.eur lumière toujours plus vive à mesure (i) Vom Blitze. Hamburg, 1,778, i71-8°. pag. 568. Voyez sa Théorie. Voyez sa GéographiQ Physique.
DE FER NATIF, etc. 309 qu'ils s'approchent. Il faut donc qu'ils se forment dans des réglons beaucoup plus élevées que celles même où l'on commence à les apercevoir, et il est bien moins probable encore qu'une telle accumulation puisse y avoir ( b ) Une simple aggrégation de vapeurs rares
ne serait pas susceptible de se mouvoir avec une vitesse ioo fois plus grande que celle d'un boulet de Canon, et de conserver cette prodigieuse rapidité pendant un trajet aussi long. Il est beaucoup plus vraisemblable que ces vapeurs se dissiperaient dès le premier moment. ( c ) Cette explication est d'ailleurs démentie
par la direction dans laquelle les bolides se meuvent', et qui annonce que ces corps ont
une pesanteur spécifique considérable, malgré' leur grande dilatation. Des substances' à l'état de vapeurs ne pourraient éprouver une inflammation si vive et si durable dans un air aussi rare. Enfin une simple aggrégation de fluides élastiques clans les hautes régions de l'atmosphére ne 'peut être non plus la ,cause de ces explosions, dont le fracas est entendu d'une distance très - considérable, par exemple, de 3o ou 4o lieues , car la détonation doit être
prodigieuse pour se faire eutendre d'aussi. loin , au milieu d'un air dont la rareté contrarie nécessairement la transmission du son,
et elle suppose d:ailleurs une enveloppe bien autrement dense et tenace que des vapeurs ne le sauraient être. V3