Journal des Mines (1803-04, volume 15)
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6°. Que par conséquènt cette matière n'a
DE FER NATIF , etc. 315 au moyen du frottement des molécules de l'air, exciter dans une telle masse un degré de chaleur et d'électricité capable de la mettre dans
stirnotre planète. Quant à le systèMe que je vais exposer me parait leMoi' seul qui puisse, ,s'accorder avec les
beaucoup de vapeurs et de fluides aériformes , qui , augmentant rapidement son volume doivent finir par la faire crever, lorsqu'elles l'ont distendu «excessivement. Quelques-uns ont nié que ces corps pussent
314 SUR L'ORIGINE DE
IVERSES MASSES
blable , une impulsion aussi rapide et dans mie direction presqueTarallèle- à l'horizon.
pas primitivement commencé par s'élever pour retomber ensuite , mais qu'elfe setrouvait répandue dans l'espace, d'ou elle est descendue
observations faites _jusqu'ici , et qui ne soit
d'ailleurs .:point contraire aux principes de physique: .généralement admis. Il tue paraît d'ailleurs confirmé par la nature des substan-
ces .trouvées sur les lieux où les bolides sont tombés.
On sait que notre. planète est composée-de divers principes , soit. terreux , soit métalliques, ou autres , parmi lesquels le fer est un des. plus répandus, On conjecture aussi que' antres çorps célestes sont formés de matières analogues, ou même tout-à-fait semblables, quoique .mêlées et probablement modifiées d'une manière très-variée. Il doit de même se. trouver. dans l'atmosphère beaucoup de Matières grossières.,rassemblées en petites masses, sans tenir à aucun des corps célestes proprement (lits, et qui étant- mises en mouvement par des forces projectives ou attractives, continuent d'avancer, jusqu'à ce qu'arrivant aux limites de fa sphère d'activité de la terre, ou de tout .autre corps céleste , ces matières soient déterminées à s'y précipiter par l'actioin de la pesanteur. Leur mouvement , d'une -rapidité
extrême, .étant encore accéléré par la force d'attraction *de la terre, doit nécessairement,
un état d'incandescence ; et d'y développer
être dans un véritable etat de combustion, prétendant qu'à une hauteur aussi grande l'air devait être trop rare et trop impur pour
cela. Mais on ignore absolument à quelle hauteur l'air cesse entièrement d'être propre à la combustion , et en supposant qu'en effet il y
soit peu propre, cette circonstance est- plus que compensée par la rapidité avec laquelle se meuvent les bolides par l'agitation de Pair
ainsi que par le frottement qui en résultent. La nature même de la substance enflammée peut d'ailleurs y contribuer, car on compte le soufie parmi les principes constituans d.e quelques-unes de ces diverses masses , et l'on sait que cetfe substance peut brûler dans la. machine pneumatique au milieu d'un air si rare, que tout autre corps ne pourrait s'y enflammer.
S. VI. Etoiles tombantes. Selon toute apparence, les étoiles tombantes ne diffèrent des bolides, qu'en ce que le mouvernent rapide , qui est particulier à ces masses,
fait passer les premières à une trop grande distance de la terre pour que son attraction puisse agir sur elles. Elles ne traversent donc