Journal des Mines (1803-04, volume 15)
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SUR LA FABRICATION
DU FER ET DE L'ACIER, etc;
paisseur ; on ne trempe pas ces barres, on les destine à .être corroyées. L'acier, après cette opération, est gris dans sa cassure, il présente généralement le cercle appelé la Rose.
l'acier se déchire et se ,remplit dé gerçures
On rassemble 6 à 7 de ces petites barres
d'acier, on les place l'une au-dessus de l'autre
pour en former une trousse que l'on saisit à une extrémité 'par une forte pince. Le trousseau pèse 25 à 27 liv. , il est chauffé à une forge --et soudé ensuite.
Le creuset et le devant de la forge sont remplis de poussier de charbon. On met le trousseau parmi les charbons au-dessus de la tuyère,
la pince placée horizontalement. On jette au. fourneau, un peu de scories, de batitures , et un peu d'eau dans laquelle on fait délayer de l'argile ; on a pour but de souder d'abord l'extrémité du trousseau ; on la laisse pendant no à 12 minutes exposée au feule plus ardent; on la retourne ensuite afin de l'échauffer égalenient. Le trousseau reste au feu 15 à zo minutes, on le porte ensuite sous le martinet : son extrémité a une chaude suante, on. la soude dans la longueur de ,3 à 4 pouces, on la reporte à la forge , l'avançant davantage sur le creuset, pour que le milieu du trousseau soit exposé à la plus grande chaleur. Lorsque l'ouvrier s'aperçoit, en portant le '
trousseau sous le Martinet, qu'il est trop chaud, esrei fusion , il le plonge un instant dans
Tau; il falit la même chose lorsqu'après les 'Premiers coups de marteau, il -s'aperçoit que
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profondes.
Le trousseau reste encore au feu 7 à 8 minutes, on jette par-dessus un peu de scories, et on le reporte sous le martinet ; on le soude clans les 71; de sa longueur, on l'étend un peu sous le marteau, on saisit avec les pinces la
partie déjà soudée, on remet au feu pour
chauffer et souder ensuite ce qui ne l'est pas encore : ce que l'on fait par les mêmes procédés et de la même manière. La trousse se trouve alors convertie en un barreau de deux pieds et demi de long sur trois pouces envi-
ron d'équarrissage. Ce barreau doit fournir deux barres d'acier raffiné ; on le coupe en deux ; chacune de ses parties est portée à la forge, où elle est bien environnée de fraisil , bien recouverte de gros charbons. On jette dans toutes ces opérations un peu de scories, de batitures , et on arrose le charbon d'eau argileuse : on retire aussi les scories fondues dans
le creuset ; on les fait écouler dans le cendrier; 4- d'heure après, on retire du feu cha.clin des petits barreaux on en marque le in.ilieu par une petite échancrure faite sous le martinet ; on étire chaque moitié en deux chaudes successives , et on obtient une barre d'acier raffiné de 9 pieds de long, io. lignes d'équarrissage au milieu, ,6 à 7 aux extrémités. On ne trempe pas ces barres, on les laisse se refroidir à l'air. Lorsque quelques parties ne sont pas bien soudées, lorsqu'elles présentent des gerçures ou des mâchures, on les coupe pour les reporter au feu.